« En Espagne, Aspen a suspendu la vente de cinq médicaments en mai 2014, laissant les patients dépendre d'achats de ces médicaments à l'étranger pour des prix bien plus élevés », écrit le quotidien britannique qui révèle le contenu d'emails internes rédigés en octobre 2014, où un responsable d'Aspen précise qu'en cas de désaccord durable entre les autorités de santé espagnoles et Aspen sur les prix, il envisageait de faire « détruire » les stocks existants en Espagne.
Conséquence financière directe de ses révélations : l'action d'Aspen à la Bourse de Johannesburg a décroché de plus de 4 % la semaine dernière, dès le premier jour d'ouverture de la place après le long week-end de Pâques.
Par le passé, ailleurs en Europe, Aspen avait déjà fortement augmenté le prix de certains médicaments, tels l'Alkeran (melphalan, traitement du cancer du sein) dont le prix, en 2013, est passé de 5,80 € à 95,10 € en Italie, soit une hausse de 1 500 %. Idem pour le Myeleran (busulphan, traitement de la leucémie) dont le prix a augmenté de 1 200 % en Angleterre et au Pays de Galles… et, en 2014, jusqu'à 2 100 % en Italie. Ainsi en octobre dernier, l’autorité italienne de la concurrence (AGCM) avait condamné l’entreprise pharmaceutique à une amende de 5 millions d’euros pour avoir fait du « chantage » à l’agence des médicaments italienne, l’AIFA.
Dans un communiqué publié sur son site, Aspen déclare : « Par respect pour l'intégrité des procédures juridiques en cours avec les régulateurs européens, ainsi que la justice italienne, Aspen ne commentera pas ces allégations publiques. Au lieu de cela, Aspen attend avec intérêt l'opportunité de démontrer l'intégrité et la légalité de ses pratiques dans le cadre de ces procédures juridiques. »
* https://www.thetimes.co.uk/article/drug-giant-s-secret-plan-to-destroy-…
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