Le site de bioproduction CELLforCURE, situé dans l’Essonne, racheté en 2019 par le suisse Novartis pour y fabriquer une partie de ses CAR-T cells, est maintenant racheté par le fabricant français Seqens. Un pas de plus en faveur de la souveraineté sanitaire de la France.
Le suisse Novartis a annoncé hier la cession du site de bioproduction des Ulis (Essonne), CELLforCURE, au groupe français Seqens. Effective au 1er décembre, cette cession permet de ramener sous pavillon français l’usine de thérapie cellulaire spécialisée dans les CAR-T cells et créée il y a dix ans par le Laboratoire français de fractionnement et des biotechnologies (LFB). Celui-ci avait été contraint de s’en séparer après une obligation de recentrage sur son cœur de métier, à savoir les médicaments issus des protéines plasmatiques ou recombinantes dérivées du sang.
C’est donc le groupe français Seqens, qui a fait parler de lui à l’occasion de l’annonce de la relocalisation en France de l'ensemble de la chaîne de fabrication du paracétamol en 2020, qui rachète ce site de bioproduction. Les montants et les effectifs repris sur les 200 postes existants n’ont pas été dévoilés, mais Novartis indique s’être « engagé pour une transition responsable du site avec Seqens en mettant tout en œuvre pour assurer la pérennité des Ulis, de ses savoir-faire et d’un maximum d’emplois, afin de maintenir et de développer la production de médicaments de thérapie innovante ». De son côté, le groupe Seqens confirme son objectif de « développer rapidement une activité stratégique et unique en Europe tout en capitalisant sur le savoir-faire et les compétences reconnues des équipes de CELLforCURE ». Le but : produire « à grande échelle », pour le compte de laboratoires académiques, de centres de thérapies cellulaires, de biotechs et de sociétés pharmaceutiques.
Novartis avait annoncé en février dernier vouloir se séparer du site CELLforCURE et cherchait activement un repreneur, comme l’exige la loi Florange. Le groupe suisse précise avoir investi près de 50 millions d’euros depuis 2019 pour en faire « le fleuron des thérapies cellulaires CAR-T en Europe », ce qui a permis de « traiter 580 patients, dont une centaine d'enfants qui n’avait plus d’alternatives thérapeutiques ». Novartis précise qu’il reste engagé dans la production de médicaments en France, notamment avec le Centre de biotechnologie de Huningue (Haut-Rhin), « premier centre de bioproduction en France » et « l’un des sites majeurs de production de biomédicaments de Novartis dans le monde délivrant chaque année près de 18 millions de doses ».
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