AFIN DE PRÉPARER ce cycle de rencontres, le Groupe Profession Santé avait réuni les responsables des quatre syndicats principaux de médecins (CSMF, MG France) et de pharmaciens (FNSPF, USPO). Les principales conclusions de cette rencontre méritent d’être résumées car elles guident l’organisation de toutes les réunions locales :
– tout d’abord, mis à part quelques dérapages extrémistes, il n’existe pas de différends entre les médecins et les pharmaciens. Ce constat national est encore plus vrai au niveau local, les rares conflits étant plus interpersonnels qu’interprofessionnels ;
– par contre, les échanges sont trop peu nombreux, limités souvent à des résolutions de problèmes. Beaucoup souhaiteraient une coopération plus développée, « préventive », soulignant l’importance de cette démarche dans le développement de l’offre de soins libérale ;
– force est de constater que le facteur temps est très limitant, contraignant tous les acteurs de soins à privilégier les actes et les urgences, reléguant les considérations organisationnelles au second plan ;
– pourtant, les besoins de communication n’ont jamais été aussi importants de par leur nombre et de par les enjeux : loi HPST, parcours de soins, développement des génériques, permanence de soins, maintien à domicile…
Des pistes d’amélioration.
Partant de ce constat, les 300 réunions locales auront pour mission de favoriser les échanges constructifs et d’élaborer des systèmes ou des outils permettant aux médecins et aux pharmaciens de mieux travailler ensemble.
Le nombre de ces réunions et leur localisation illustrent la volonté d’agir au niveau local car, même s’il est important de dégager des grandes lignes nationales, c’est au niveau de chaque ville, de chaque quartier que les relations évolueront ou non.
Si, on l’a dit, les thèmes à aborder ne manquent pas, il ne faut pas s’enfermer dans une thématique particulière, réductrice
et potentiellement source de conflits. Le plus important, pour tous les syndicalistes, est de promouvoir un langage commun, sous-tendu par des préoccupations communes.
Pour autant, il ne s’agit pas de tomber dans le piège de l’angélisme et de nier de potentielles différences ou oppositions. Il faut les aborder clairement, mais sans procès d’intention, avec le souci d’élaborer un consensus où tout le monde serait gagnant… à commencer par le malade.
Bien sûr, certains thèmes sont dominants, à commencer par celui du générique et de la substitution. À ce titre, il est réconfortant de constater que tous les syndicalistes présents défendent un développement des génériques, sans ambiguïté… Surtout, ils dénoncent les outrances et les initiatives, dans l’un ou l’autre camp, visant à créer des antagonismes entre médecins et pharmaciens.
Des outils pour faciliter la communication.
Enfin, on l’a dit, le principal ennemi de la collaboration entre les acteurs de santé est le temps, d’où l’importance d’outils facilitant la communication. Pas des outils-gadgets concoctés par une instance nationale, mais des outils qui répondent à des besoins réels, ressentis par les professionnels de terrain.
Ce sera peut-être la principale mission des 300 réunions qui couvriront l’ensemble des territoires français. Au nom du « Quotidien du Pharmacien », du « Quotidien du Médecin » et des Laboratoires Mylan, merci d’avance à tous les pharmaciens et médecins qui nous accompagneront dans cette démarche.
le soutien institutionnel des Laboratoires Mylan.
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