Le flop des grands conditionnements
Dans son rapport, la Cour des comptes rappelle que l’économie attendue grâce aux conditionnements trimestriels en 2007 était de « 180 millions d’euros, intégralement supportés par les pharmaciens ». La Cour souligne que « cette mesure reposait toutefois sur la propension du pharmacien à prendre l’initiative d’une délivrance de prescription qui lui est nettement défavorable financièrement ». Résultat : fin 2007 la part de ces conditionnements « n’atteignait même pas 6 % », relève la Cour. Et « fin 2009 elle s’élevait à 23 %, soit une économie nette pour l’assurance-maladie estimée à 58 millions d’euros ». Bien loin des 180 millions attendus...
Dématérialiser pour réduire les dépenses
« Même s’ils ne représentent que 3 % des dépenses totales, les coûts de gestion administrative du régime général sont un poste à forts enjeux », qui atteint tout de même 10 milliards d’euros, précise la Cour des comptes. Elle estime que des marges de progrès « considérables » sont possibles, notamment par une dématérialisation totale des feuilles de soins papier et par la « dématérialisation des quelque 500 millions de prescriptions pharmaceutiques qui accompagnent les feuilles de soin ».
Corriger la démographie et la répartition des médecins
La Cour s’est penchée sur l’évolution démographique des médecins et leur répartition sur le territoire. « Contrairement à ce que l’on entend souvent, il n’y a jamais eu autant de médecins en France, ni une densité médicale aussi élevée », note-t-elle. Cependant, elle souligne des problèmes « de répartition entre généralistes et spécialistes » ainsi que des « inégalités territoriales ». « Une baisse du numerus clausus et une régulation plus fine et plus rigoureuse des flux de formation des médecins apparaissent d’ores et déjà souhaitables pour éviter une surmédicalisation à terme, qui pèserait sur l’assurance-maladie », préconise-t-elle. De plus, la Cour a constaté l’inefficacité des mesures de correction des inégalités de répartition territoriales, voire « l’effet d’aubaine » qu’elles ont parfois provoqué. Le rapport recommande donc d’introduire « une modulation généralisée de la prise en charge des cotisations sociales des médecins conventionnés en fonction de l’implantation de ces derniers ».
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