La France continue de compter parmi les grands acteurs de la recherche clinique mondiale, avec 10 % des études internationales réalisées dans l'Hexagone, selon un rapport des Entreprises du médicament (LEEM).
En 2014-2015, 10 % des études mondiales sur de nouveaux médicaments ont été menées en France, soit plus de 500 essais cliniques, selon un rapport du LEEM. « La France fait globalement mieux que ses voisins immédiats en nombre moyen de patients, tant par étude que par centre et en vitesse de recrutement », indique le LEEM. Le nombre de patients français inclus dans les études internationales a même augmenté, passant de 5,9 % en 2012-2013 à 8,8 % en 2014-2015. Ceci est dû à « l'accueil d'un plus grand nombre d'études de phases III (dernière étape clinique avant commercialisation) et IV (études de suivi), qui comprennent un plus grand nombre de patients », explique l'organisation représentant les industriels du médicament.
La part de l'onco-hématologie a augmenté : elle représentait 45 % du total des études, contre 41 % précédemment. « La dynamique de la filière de la recherche clinique en onco-hématologie apparaît comme l’un des leviers clé de l’attractivité de la France pour la recherche clinique internationale », analyse le LEEM. Les autres études sont menées dans le domaine de l'infectiologie, (13 %), du cardiovasculaire/diabète (12 %), des maladies auto-immunes (7 %) et des maladies rares (5 %). En revanche, les études en neurologie/psychiatrie éprouvent beaucoup plus de difficultés à recruter des patients et ne représentent que 6 % des études, contre 10 % auparavant.
Ce travail est à mettre en parallèle avec celui de l'association France Biotech, qui s'était montré beaucoup plus alarmiste il y a une dizaine de jours, parlant d'un décrochage français dans les essais cliniques par rapport à ses voisins européens en raison de contraintes réglementaires jugées trop élevées.
Or, selon le LEEM, les délais réglementaires sont restés globalement stables par rapport à 2012-2013, voire se sont améliorés en 2015 pour la contractualisation hospitalière, à la faveur de la mise en place progressive d'un contrat unique entre les promoteurs des essais et les établissements de santé. Toutefois, le LEEM réclame « plus de moyens humains, techniques et financiers » pour l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et pour les comités de protection des personnes (CPP), chargés du contrôle éthique des essais, pour être en mesure de respecter les délais.
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