L’UNION des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) ne sont plus seules à se montrer réservées vis-à-vis de la réforme de la rémunération envisagée par l’assurance-maladie. Le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) invite ainsi les organisations professionnelles à se mettre d’accord sur un nouveau projet. « Un sujet aussi crucial que la rémunération officinale mérite une adhésion massive de la profession, explique son président, Pascal Louis. Or force est de constater que nos trois syndicats n’ont pas réussi à trouver de consensus. » « Notre profession a absolument besoin de sortir de cette impasse, ajoute-t-il. Nous attendons un nouveau pacte pour l’officine, porteur d’avenir pour les pharmaciens et les groupements. » Déjà fin mars, l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) demandait aux syndicats « de ne pas signer le moindre texte ou protocole, de revoir l’ensemble de la copie, et d’émettre une proposition commune préalablement soumise à l’ensemble des présidents départementaux de tous les syndicats, avant d’engager la profession dans une voie sans retour possible ».
Il faut dire que sur le terrain, les confrères sont loin d’être tous convaincus, à en croire une enquête réalisée à l’initiative des pharmaciens de l’Yonne. En effet, 99 % des 3 308 titulaires ayant répondu à un questionnaire se déclarent opposés à la signature de l’avenant sur la nouvelle rémunération, ainsi qu’à l’engagement par une seule structure d’une réforme remettant en cause la rémunération de tous les pharmaciens, rapporte l’USPO.
Sur le site Internet du « Quotidien »* les discussions vont bon train. « Une perte de marge ne devrait pas nous obliger à accepter une réforme qui est inadaptée à la réalité de l’activité de l’officine et qui nous expose à des risques catastrophiques », estime ainsi un internaute se faisant appeler Dr Gnon. Jean-Philippe, lui, considère que « ce qui est intenable, c’est d’avoir accepté le principe des négociations à coût constant pour l’assurance-maladie », alors même que les impôts, les charges et les salaires évoluent. Regrettant que les trois syndicats épuisent leur énergie en querelle de clocher, Marion-Chantal juge favorablement l’appel du CNGPO à trouver un consensus. Catherine, elle, pense plutôt qu’avant de demander un autre pacte dont on ne sait quand il aboutira, mieux vaut valider celui en cours. Nicolas est encore plus ferme : « Il est plus que temps que la FSPF prenne ses responsabilités et signe seule cet accord sur l’honoraire », affirme-t-il.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %