Mis en cause par une étude de l'association UFC-Que Choisir sur la qualité de leurs baumes à lèvres, les industriels concernés réagissent. Selon eux, les dix produits pointés du doigt par l’association de consommateurs, dont certains vendus en pharmacie, répondent strictement aux normes réglementaires européennes.
Après un dossier sur les substances toxiques dans les cosmétiques paru en juin dernier, l’UFC-Que Choisir revient à la charge, cette fois de manière plus spécifique, dans son édition du 26 septembre sous le titre « Baumes à lèvres, la moitié sont toxiques ».
Parmi les 21 baumes à lèvres passés au crible, dix produits sont visés par l’association de consommateurs pour contenir des perturbateurs endocriniens ou encore des « huiles minérales potentiellement cancérigènes ».
Plusieurs de ces baumes à lèvres sont issus de marques historiques vendues en pharmacie, comme Boiron (Homéostick), La Roche Posay (Nutritric), Avène (Stick Cold Cream), ou encore Uriage.
Face à ces accusations, les fabricants se défendent. Le Laboratoire Eau Thermale Avène indique ainsi au « Quotidien » que son stick Cold Cream « ne présente aucun risque pour la santé ». Il explique que ce produit mis en cause par l'UFC-Que Choisir contient une huile minérale autorisée par le règlement cosmétique européen. Du reste, le laboratoire conteste formellement le dosage de cette paraffine liquide mentionné par l’étude. Le stick Cold Cream contient non pas 36 % mais seulement 10 % de cette paraffine, qui ne figure en aucune façon à la liste des substances contenant des CMR (cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques), lesquelles sont, rappelle Avène, « totalement prohibées dans les produits cosmétiques. »
De son côté, le Laboratoire La Roche Posay dément lui aussi la nocivité des huiles minérales utilisées. « Toutes les études d’absorption cutanées et de biodisponibilité orale confirment qu’elles peuvent être utilisées sans risque pour la santé dans les usages cosmétiques, même après un usage répété », affirme le laboratoire, rappelant que sa charte de formulation va « bien au-delà des exigences de la réglementation européenne », pourtant « la plus stricte du monde » en la matière.
La Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) s’appuie également sur le cadre réglementaire européen pour dénoncer le dossier à charge de l'UFC-Que Choisir. Ainsi, rappelle la FEBEA, l’utilisation des huiles minérales est soumise à « deux conditions strictement définies par le règlement européen 1 223/2009 », à savoir qu’il doit être établi que la substance à partir de laquelle ces huiles sont produites n’est pas cancérigène et que l’historique complet du raffinage doit être connu.
Par ailleurs, la FEBEA précise que la quantité d’huiles minérales (MOSH) prescrite par l’évaluation de la sécurité des produits est largement inférieure à la quantité journalière admise en alimentaire par l’Agence européenne de la sécurité alimentaire (EFSA).
Se déclarant étonnée que les résultats obtenus par l'UFC-Que Choisir ne correspondent absolument pas « à ceux des tests de sécurité menés sur ces produits », la FEBEA envisage de contacter l'UFC-Que Choisir.
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