Convention pharmaceutique

Les enjeux des négociations

Publié le 18/07/2011

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La convention pharmaceutique, signée pour la première fois en 2006 entre la profession et l’assurance-maladie, arrive à échéance. Des groupes de travail sont actuellement en pleine phase préparatoire, en vue de la négociation pour un nouvel accord. Le point sur ses principaux enjeux.

POUR la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’objectif « le plus important est la traduction dans la convention des missions d’accompagnement des patients chroniques, au travers de la mise en place d’un acte ou d’un honoraire ». Acte, honoraire, ou encore lettre-clé, Philippe Gaertner, président de la FSPF, se dit « ouvert aux propositions ». En revanche, il sera inflexible sur l’intégration de ces missions, assorties d’une rémunération, dans le champ de la convention. « Si nous n’arrivons pas à obtenir cela, la FSPF ne signera pas », prévient-il.

Frédéric Laurent, président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), estime également que les nouvelles missions devront faire l’objet de discussions dans le cadre de la convention. Il est pour sa part plutôt favorable à une « lettre-clé pharmaceutique ». Quant à Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), il souhaite « que l’assurance-maladie prenne des initiatives sur le pharmacien correspondant, sur la prévention, le dépistage, ou encore le pharmacien référent ».

Objectif zéro papier.

La convention sera aussi l’occasion d’aborder la simplification des tâches administratives, grâce à une dématérialisation accrue des échanges entre pharmaciens et caisses : la télétransmission est déjà entrée dans les mœurs, et la scannérisation des ordonnances est actuellement dans une seconde phase d’expérimentation, avec quelques officines pilotes par département, sur tout le territoire. « Nous visons un objectif "zéro papier" », lance Gilles Bonnefond, qui se donne « un an et demi pour que les pharmaciens n’aient plus à envoyer de courriers à l’assurance-maladie ».

Troisième enjeu important : le développement professionnel continu (DPC). « Il ne faudrait pas attendre la fin de la convention pour le mettre en place, comme ce fut le cas pour la formation continue conventionnelle (FCC) », souligne Philippe Gaertner.

Les syndicats espèrent que les discussions auront abouti d’ici à octobre, afin que les changements sur la rémunération puissent être intégrés au PLFSS 2012.

A.-G. M.