Selon une analyse commanditée par l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT), le Lévothyrox nouvelle formule contiendrait moins de substance active qu'annoncé et une molécule non présente sur la liste des composants, à savoir la lévothyroxine de forme dextrogyre D-T4. Le Laboratoire Merck dément ces dernières « révélations infondées scientifiquement ».
À bout de patience, la filiale française du groupe allemand Merck KGaA réfute les affirmations de l'AFMT reprises ce matin sur « France Info ». « Nous démentons de façon formelle, réagit Valérie Leto, pharmacien responsable du laboratoire, la présence de lévothyroxine de forme dextrogyre D-T4 dans les comprimés de Lévothyrox, qu'il s'agisse de l'ancienne ou de la nouvelle formule. » Et prévient que « dans ce contexte devenu délétère, Merck va prendre les mesures nécessaires pour faire cesser ces diffusions de prétendues déclarations non scientifiquement fondées, qui ne font qu'inquiéter les patients et déstabiliser la communauté médicale ».
Dans un communiqué, le groupe pharmaceutique revient sur les différentes formes de lévothyroxines et explique que « contrairement à certaines allégations, le procédé de fabrication du Lévothyrox, ancienne comme nouvelle formule, ne permet en aucun cas une transformation de la forme moléculaire de la lévothyroxine (de lévogyre dite L-T4 à dextrogyre D-T4) comme cela a été scientifiquement documenté ». Il souligne également que de nombreuses analyses ont déjà été réalisées par les autorités compétentes sans identifier la moindre non-conformité de ce médicament. Quant à l'analyse présentée à la presse par l'AFMT, il remarque que les méthodes, les conditions de réalisation et les résultats exhaustifs n'ont pas été communiqués, pas même le nom du laboratoire d'analyse qui en serait l'auteur.
Enfin, Merck France insiste sur le fait que l'AFMT n'en est pas à sa première « déclaration infondée scientifiquement », rappelant ses accusations concernant la présence de métaux lourds et de nanoparticules « avant de rétracter » (lire notre article « abonné »). Interrogée par « France Info », l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonce qu'elle ne communiquera pas sur le sujet et ne commentera pas « une étude qu’elle n’a pas vue » mais rappelle « qu’une étude épidémiologique est en cours, et que la justice fait son travail ».
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