À moins de trois semaines du Conseil stratégique des industries de santé, huit associations de patients et ONG publient un livre blanc. Leur objectif ? Peser sur le débat public pour obtenir davantage de transparence dans l’accessibilité et la fixation du prix du médicament.
La mobilisation des associations de patients et des ONG en faveur d’un meilleur accès au médicament n’est pas nouvelle. En 2004, déjà, au cœur de la polémique sur le prix du traitement de l’hépatite C, elles avaient haussé le ton pour réclamer une intervention des pouvoirs publics.
Aujourd’hui, en amont de la tenue le 10 juillet prochain du Conseil stratégique des industries de santé, des associations telles qu’Aides, France Assos Santé, la Ligue nationale contre le cancer et l'UFC-Que Choisir, mais aussi la revue Prescrire, l’UAEM (Universités alliées pour les médicaments essentiels), ou encore les ONG Médecins du Monde et Médecins sans frontières, s’unissent à nouveau pour publier un livre blanc. « Il s’agit d’un diagnostic fondé sur l'évidence », assène Olivier Maguet, responsable de la campagne Prix du médicament de Médecins du Monde.
De fait, les associations dressent un tableau clinique alarmant du marché du médicament : manque de transparence dans les règles de fixation des prix, accès compromis aux nouveaux traitements onéreux, opacité dans la part revenant aux organismes de recherche publics dans la R & D… Pour les associations, la définition de médicament innovant, terme usurpé pour justifier des prix de traitements prohibitifs, devrait, elle-même, être reconsidérée.
En attendant la rentrée, date à laquelle elles promettent de lancer des pistes de réflexion et d’émettre des propositions, les huit organisations entendent peser sur les pouvoirs publics afin de faire entendre la voix de la société civile.
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