Arrêté début juillet après la révélation de rejets toxiques massifs, le site de Sanofi à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) a repris sa production de valproate de sodium le 3 septembre. Mais le groupe a constaté des rejets non conformes « dans les 48 heures suivant les deux premières journées de production », selon la préfecture.
Ces rejets non conformes, confirmés par des contrôles inopinés les 5 et 6 septembre, ont conduit à l'interruption temporaire de la production de valproate de sodium (Dépakine). Dans un communiqué, Sanofi précise que ce nouvel arrêt de production concerne exclusivement le valproate et non le reste de la production d'acide valproïque, qui a pu reprendre dès la mi-août car les émissions de composés organiques volatils et de bromopropane sont « conformes aux contraintes fixées par les autorités ».
Le groupe pharmaceutique a procédé à un essai de reprise de production quelques heures le 13 septembre, qui n'a pu être poursuivi car des rejets non conformes ont à nouveau été mesurés. Sanofi a demandé à pouvoir effectuer des « investigations, modifications et réglages (...) qui ne sont possibles que quand l'usine est en fonctionnement », ce que la préfecture des Pyrénées-Atlantiques lui a accordé, « étant donné les bas niveaux de risques observés ». Elle a néanmoins mis en demeure le laboratoire de « respecter les normes de rejet de valproate de sodium fixées par arrêté du 31 août (...) sous un délai de deux mois ». Il s'agit donc d'une « période transitoire » durant laquelle chaque cycle de production fera l'objet d'analyses transmises à l'Inspection des installations classées de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL). « Tout dépassement entraînera l'arrêt des installations », prévient la préfecture.
Selon France Nature Environnement, l'association à l'origine des révélations concernant les rejets hors normes de l'usine de Mourenx en juillet, les derniers rejets hors normes montrent que la réouverture du site le 3 septembre était « précipitée ».
Avec l'AFP.
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