C’EST EN 2006, que Sandoz a lancé l’hormone de croissance, Omnitrope (somatropine), le premier biosimilaire en Europe. En 2007, il obtient l’autorisation pour un second biosimilaire, Binocrit (epoïétine alpha), puis en 2008, pour un troisième, Zarzio (filgrastim). Depuis, il est devenu le leader des biosimilaires dans le monde.
Cette position ne relève pas du hasard. Sandoz possède plus de soixante ans d’expertise dans le domaine des biotechnologies, plus de trente ans dans le développement de protéines recombinantes et plus de dix ans dans celui des biosimilaires. Il dispose également d’une position unique au sein de Novartis car il possède des infrastructures totalement intégrées en matière de produits biologiques et peut exploiter des synergies au sein du groupe. Les deux principaux sites de développement se trouvent en Europe, à Kundl & Schaftenau (Autriche) et à Menges (Slovénie).
La stratégie de Sandoz est d’offrir une offre croissante de biosimilaires afin de répondre aux besoins essentiels de santé publique. L’introduction des biosimilaires a déjà permis de faire des économies substantielles. D’ici à 2020, les biomédicaments qui vont perdre leur brevet représenteront un marché de 100 milliards de dollars. Les biosimilaires de Sandoz sont commercialisés déjà dans plus de 60 pays et ils rendent les biomédicaments plus abordables partout dans le monde.
En France, depuis leur lancement, la pénétration des biosimilaires sur leur marché est bonne : les ventes sont passées de 3,9 millions d’euros en 2008 à 80 millions d’euros en 2014. Récemment, un nouveau dosage de l’immunosuppresseur Ado port 2 mg (tacrolimus) gélule, est venu enrichir la gamme.
Innovation.
Le développement de Sandoz s’appuie sur une recherche permanente de l’innovation avec les biosimilaires mais aussi avec les génériques. En effet, à côté des génériques « standard », Sandoz s’est spécialisé dans les génériques innovants, complexes à fabriquer tels que les injectables en oncologie, les patchs transdermiques, les implants, les inhalateurs… « Aujourd’hui, ces produits différenciés (biosimilaires et génériques complexes) représentent plus de la moitié du portefeuille de Sandoz (55 %). Ils n’en représentaient que 32 % en 2008 », souligne Isabel Afonso (directrice de la stratégie commerciale monde Sandoz), lors d’une journée de présentation du groupe Novartis à Bâle. De nouvelles formes galéniques sont développées pour améliorer l’efficacité et l’administration des médicaments.
De nouveaux biosimilaires sont attendus prochainement : cinq molécules sont en phase III de développement clinique (adalimumab, étanercept, rituximab…)
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