En janvier 2017, l'ensemble des délégués pharmaceutiques de Teva ont paraphé un nouveau codicille à leur contrat de travail : une charte des bonnes pratiques. Ce document interne, ils l'ont reçu comme la formalisation d'un engagement éthique et responsable. Pour Erick Roche, président de Teva France, qui a lancé personnellement le projet de charte, celle-ci a pour objectif de « garantir au pharmacien la fiabilité et la qualité de l'information qui lui est délivrée, qu'elle soit réglementaire ou commerciale et favoriser entre les différents acteurs un cadre concurrentiel juste et loyal ».
Comment est née cette charte ? Erick Roche évoque deux principes moteurs : « d'abord la nécessité de fournir aux pharmaciens une information fiable et sérieuse, mais aussi la conviction que si tous les acteurs d'un marché respectent les règles déontologiques, les conditions d'une concurrence loyale seront réunies. »
En pratique, la mise en place de la charte de bonnes pratiques s'est accompagnée d'une formation des 83 délégués pharmaceutiques durant 3 à 4 semaines. « Globalement, la charte a été bien reçue par nos collaborateurs qui se sont sentis valorisés par la démarche. Un sentiment de fierté et de cohésion s'est dégagé de nos échanges à ce sujet. »
Dénigrement interdit
Le texte, articulé autour de cinq grands chapitres, fait bien sûr la place belle à l'éthique professionnelle du délégué pharmaceutique. Respect des patients et du secret professionnel, respect du pharmacien et de son équipe ; au-delà, ce sont l'ensemble des règles relatives à la réglementation commerciale que le délégué s'engage à observer. Surtout, souligne Erick Roche, les délégués Teva s'interdisent de dénigrer la concurrence (pratiques, médicaments et collaborateurs). « En matière de concurrence, il faut que seules les différences objectives l'emportent. » Ainsi, les documents utilisés ou remis sur le terrain par le délégué font-ils l'objet d'une attention particulière. « Les informations doivent être conformes, actualisées, complètes, impartiales, et validées selon les procédures internes de Teva », stipule la charte.
Enfin, la mise en place, l'évaluation et le suivi de l'application de la charte sont également prévus et décrites par le texte. Un comité de suivi est ainsi constitué.
Au total, si la charte ne fait que formaliser des pratiques déjà en vigueur depuis de longues années, elle est aussi le fruit d'une conviction personnelle, celle d'Erick Roche : « Je suis convaincu qu'on doit moderniser la façon dont on doit travailler. Les pharmaciens de nouvelle génération sont plus exigeants, plus ouverts, plus pragmatiques. Ils n'aiment pas qu'on les mette en défaut ou en danger. La charte est une des façons d'élever le niveau de notre relation avec eux. »
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