Pour avoir reçu au moins 30 000 euros de contreparties sous forme de chèques cadeaux, un pharmacien adjoint comparaissait hier devant le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier. Était également cité à la barre, le laboratoire génériqueur.
Les faits jugés le 7 novembre au tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier remontent à 2010-2011. L’adjoint chargé des commandes dans une pharmacie de Saint-Amour, dans le Jura, perçoit pendant cette période des avantages sous forme de chèques cadeaux de la part du laboratoire génériqueur fournisseur de l’officine, pour un montant total de 30 000 euros.
Il faut dire que cet usage est prohibé par la loi anti-cadeaux qui interdit tout avantage sous peine de 2 ans de prison et de 75 000 euros d’amende. Cette législation a, du reste, été durcie par l’ordonnance du 19 janvier 2017, notamment à l’encontre des médicaments génériques.
Le génériqueur impliqué dans l’affaire de Saint-Amour comparaissait d’ailleurs aux côtés du pharmacien le 7 novembre. 40 000 euros d’amende ont été requis à son encontre alors que l’adjoint encourt, lui, une peine de prison de deux ans. Le jugement sera rendu le 28 novembre.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %