Le PDG d’un laboratoire pharmaceutique de Gironde, son épouse, ainsi que son directeur scientifique qui n’est autre qu’un médecin interdit d’exercice, ont été mis en examen, suspectés d’avoir organisé un trafic de médicaments « non autorisés » à des fins de recherches.
Une semaine à peine après les révélations concernant les essais cliniques illicites menés par le Pr Joyeux, cette nouvelle affaire se situe, elle aussi, à la conjonction d'un trafic de médicaments non autorisés et de recherches cliniques illégales. Une nouvelle fois, ce sont des patients vulnérables, atteints de maladies neurodégénératives ou de cancers, qui sont la cible de ces agissements de dimensions internationales.
Les trois personnes interpellées et mises en examen le 27 septembre en Gironde sont suspectées d’avoir importé d’Italie des médicaments non autorisés fabriqués par la pharmacie Legnani de Milan. Ces produits d’« endothérapie multivalente », non autorisés sur le marché français, auraient été dispensés par le laboratoire girondin PolyNeuroS (Saint-Jean-d'Illac) à plusieurs centaines de patients français et étrangers. Un traitement qui était suivi à leurs frais moyennant 400 euros mensuels et qui était supervisé « sous couvert de recherches » par le directeur scientifique de Polyneuros, médecin se revendiquant père de l’« endothérapie multivalente », par ailleurs radié définitivement de l’Ordre des médecins en 2016. L’Institut pour le développement de la recherche en pathologie humaine et thérapeutique (IDRPHT), association ayant pour vocation la promotion et le financement des recherches menées par Michel Geffard, et dont la gestionnaire n’était autre que l’épouse du PDG de Polyneuros, est également incriminé.
Les trois personnes ont été mises en examen par un juge d'instruction parisien pour « fabrication et distribution de substances actives à usage pharmaceutique sans autorisation », « commercialisation ou distribution de médicaments non autorisés aggravée par le risque grave pour la santé humaine en bande organisée », « exercice illégal de la médecine », « exercice illégal de la pharmacie », « exercice illégal des fonctions de biologiste médical » et « pratique commerciale trompeuse ». Ils ont été placés sous contrôle judiciaire.
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