LE LEEM a organisé dimanche dernier la 10e rencontre avec les autorités de santé des pays francophones. À la veille de l’ouverture de la 63e Assemblée mondiale de la santé, les entreprises du médicament ont rappelé l’importance de l’accès à des médicaments de qualité et de la lutte contre la contrefaçon. Cette activité très rentable est « bien implantée dans les pays en développement » et « gagne progressivement l’ensemble du marché pharmaceutique mondial ». Face à ce fléau qui cause chaque année des décès, le LEEM appelle à la mobilisation. « Même si les dispositifs en place sont encourageants, le niveau de protection doit encore être amélioré. »
L’appel de Cotonou de Jacques Chirac, en octobre dernier, a permis de mobiliser de nombreux chefs d’État et de gouvernement, notamment en Afrique. Le programme IMPACT de l’OMS propose un modèle de législation anti-contrefaçon de médicaments et est à l’origine de plusieurs opérations de douanes. En France, le maintien d’un circuit de distribution sécurisé et le renforcement de la traçabilité garantissent l’absence de produits contrefaits. Une directive européenne oblige les États membres à instaurer des sanctions dissuasives.
Le Pr Marc Gentilini, délégué général de la Fondation Chirac pour l’accès à des médicaments et une santé de qualité, a néanmoins confié son inquiétude face à un phénomène en pleine expansion : « Le commerce de faux médicaments représente environ 30 % des médicaments en circulation dans les pays en développement. »
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