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Une usine de production de paracétamol ouvrira l’an prochain à Toulouse

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Publié le 21/02/2024
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Une usine de production de paracétamol 100 % française va ouvrir en 2025 à Toulouse. Elle devrait permettre la production d’au moins 3 400 tonnes de principe actif de paracétamol dès l’année prochaine, soit environ 40 % de la consommation nationale.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Annoncée l’été dernier par la région Occitanie, l’implantation d’une usine de production de principe actif de paracétamol à Toulouse semblait depuis s’être enlisée. À tel point que certains redoutaient de voir le projet être abandonné. Cette semaine, le PDG de la start-up Ipsophène, Jean Boher, a confirmé dans les colonnes de « La Dépêche du Midi » que l’usine serait bien opérationnelle dès l’année prochaine.

Objectif de ce projet à 28 millions d’euros (essentiellement financé par des fonds publics dont 4,2 millions venant de la région Occitanie), assurer, au moins en partie, la souveraineté de la France alors que 85 % du principe actif du paracétamol est aujourd’hui importé d’Asie ou des États-Unis. Dès 2025, l’usine toulousaine devrait être en mesure de produire près de 3 400 tonnes de principe actif, ce qui équivaut à 40 % de la consommation en France et même 7 % au niveau européen. Le processus de recrutement a déjà commencé, à terme l’usine d’Ipsophène devrait permettre la création de 35 à 40 emplois en CDI.

Pour la première fois depuis 15 ans, l’Europe va donc avoir sur son sol une usine de principe actif de paracétamol. Ipsophène a annoncé que la production s’effectuerait « en continu », une méthode qui doit permettre de réduire les coûts de production en plus d’être plus écologique. Seulement cinq heures de traitement chimique devraient être nécessaires pour produire un kilo de principe actif. Malgré cela, le prix de vente du paracétamol produit à Toulouse sera tout de même 30 à 40 % plus élevé que celui issu des importations. Si UPSA fait partie des futurs clients et est d’ailleurs entré au capital d’Ipsophène, reste à savoir maintenant si d’autres laboratoires accepteront de payer plus cher pour ce paracétamol made in France. « Je ne peux pas dire que les principaux laboratoires français seront nos clients, mais je peux dire que nous avons déjà signé des accords avec différents laboratoires qui sont très intéressés pour acheter notre molécule », a affirmé Jean Boher sur « France Bleu Occitanie ».

Avant de pouvoir être commercialisé, le paracétamol d’Ipsophène devra également obtenir son Certificat de conformité à la pharmacopée européenne (CIP). L’entreprise espère pouvoir lancer la commercialisation dès le printemps 2025.


Source : lequotidiendupharmacien.fr