Auditionnée par la commission d'enquêtes du Sénat sur la pénurie de médicaments, Audrey Derveloy, présidente de Sanofi France, s'est refusée à évoquer dans le détail la problématique du prix des médicaments matures. Elle se dit par ailleurs « extrêmement inquiète de la situation » concernant les tensions et pénuries de médicaments.
Les travaux de la commission d'enquêtes du Sénat sur les pénuries de médicaments se sont poursuivis le 12 avril par l'audition de la présidente de Sanofi France, Audrey Derveloy et de Jean-Marc Lacroix, directeur qualité à Sanofi France. Interrogés à de multiples reprises sur la question du prix trop bas de certains médicaments matures, raison souvent évoquée pour expliquer les pénuries et tensions connues en France ces dernières années, les représentants de Sanofi France ne se sont pas montrés particulièrement prolixes. « Y a-t-il eu à Sanofi un renoncement à mettre en France la fabrication de médicaments destinés au marché de notre pays, en raison de nos prix trop faibles ? Vous évoquez peu cette question alors que le LEEM l’a beaucoup évoquée », a observé la sénatrice Sonia de la Provôté (Union Centriste), dans des propos repris par « Public Sénat ». À cette question, Audrey Derveloy a répondu par un simple « non » et ajouté que la position de Sanofi était « alignée sur celle du LEEM ». Après plusieurs relances, la présidente de Sanofi France a néanmoins reconnu être « extrêmement inquiète de la situation » et convenu que les prix pratiqués sur certains médicaments « ne mettent pas dans une situation favorable » pour garantir leur présence sur le marché français.
Selon les chiffres donnés au Sénat par les représentants de Sanofi France, 157 signalements, dont un tiers allant jusqu'à la rupture, ont concerné des médicaments commercialisés par Sanofi en 2022. Selon Audrey Derveloy, seulement 15 % des tensions ou ruptures connues par Sanofi l'an dernier seraient consécutives à un problème lié à la disponibilité du principe actif. La présidente de Sanofi France à tenu à souligner que 95 % des importations de l'entreprise venaient des États-Unis ou d'Europe et que Sanofi n'était, par conséquent, « pas dépendant de la zone asiatique ».
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