L'essai comparatif de l'édition d'avril de « 60 millions de consommateurs » est consacré aux produits (médicaments et compléments alimentaires) anti-allergiques. Le mensuel alerte le lecteur sur différents risques associés à l'usage de ces traitements.
Alors que la saison pollinique bat son plein (alerte maximale aux pollens de bouleau le week-end dernier), le mensuel consumériste a passé en revue l'arsenal anti-allergique disponible sans ordonnance. Son essai comparatif paru le 3 avril met en garde les patients sur les risques associés à l'usage des différentes catégories de produits. Alerte sur les prix d'abord, car, rappelle « 60 millions de consommateurs », les « principes actifs vendus en automédication ont souvent des formes analogues sur prescription (sous marque Arrow, Sandoz, Teva Santé…). Mais, en automédication, le tarif est parfois nettement supérieur car le prix est libre et non remboursable. Pour la cétirizine, il peut varier du simple au triple selon les points de vente ». Rien d'illégal ni de nouveau, mais le journal se fait un devoir de le souligner…
La critique concernant les compléments alimentaires dédiés aux signes de l'allergie semble en revanche plus pertinente. Parce que ces produits sans AMM, mais seulement déclarés à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), n'ont pas le droit de revendiquer d'indication thérapeutique, « les marques jouent sur la proximité de sens " Allargem ", " Allerus », le visuel, comme le pollen de fleur de pissenlit ou un mot évocateur (" désagréments ou problèmes saisonniers ") », dénonce le mensuel. En outre, bien que réputés inoffensifs, les compléments alimentaires ne sont pas toujours dénués de risques. Et « 60 millions » de citer le cas des produits à base de propolis, de gelée royale ou de miel, déconseillés aux personnes allergiques aux pollens… car ils peuvent en contenir !
Autre thérapeutique délivrée sans prescription, les produits à base d'huiles essentielles (spray nasal ou capsules pour inhalation) utilisés par les personnes souffrant d'allergies, méritent, estime le mensuel, quelques précautions. Même si l'usage de certaines de ces formules est autorisé aux femmes enceintes, « il est préférable de les éviter (...) car certaines huiles essentielles sont suspectées avoir un effet perturbateur endocrinien. Par ailleurs, il existe un risque d’allergie, notamment d’eczéma de contact sur le visage après inhalation ». La formulation réglementaire « Ne pas utiliser en cas d’allergies aux huiles essentielles », mériterait d’être étendue aux personnes avec antécédents de réaction à des molécules parfumées car la plupart des réactions aux huiles essentielles surviennent chez ces personnes, suggère-t-il encore.
Enfin, l'essai comparatif du mensuel s'est penché sur les sprays à base de béclométasone. Le corticoïde, qui représente le traitement de première intention de la rhinite allergique, est en effet également efficace sur les symptômes oculaires et plus encore que les antihistaminiques en comprimé, sur la congestion nasale. Pour « 60 millions de consommateurs » ces médicaments présentent « certains défauts », comme des irritations, des saignements de nez… et exceptionnellement des « troubles graves, en cas de forte dose ou de durée prolongée ». « Ce type de produit est de ce fait à réserver en cas de symptômes sévères », estiment donc les auteurs de l'article.
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