LA LISTE des médicaments dont la vignette est passée du bleu à l’orange est parue au « Journal officiel » du 16 avril. Au total, 594 spécialités sont donc désormais remboursées à 15 %, contre 35 % auparavant. Parmi elles, Art 50 gélules, Débridat, Équanil 400 mg, Fonzylane 150 mg, Gaviscon, Lamaline (suppositoires), Myolastan 50 mg, Piasclédine 300, Tagamet, Tanakan, ou encore Zovirax crème*.
Les pharmaciens ont trois mois pour écouler leurs stocks, en n’oubliant pas de bien respecter la couleur des vignettes lors de la facturation, certaines spécialités arborant déjà la couleur orange avant même la publication de la liste.
« Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie de l’officine », estime Gilles Bonnefond, président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). En effet, les baisses de taux de remboursement s’accompagnent généralement d’une réduction des prescriptions, comme on a pu l’observer avec les veinotoniques. D’autant que cette nouvelle vague représente un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros, soit pratiquement trois fois plus que celui des veinotoniques à l’époque. Cependant, l’impact sur l’économie des pharmacies sera cette fois-ci pondéré par le fait que les médicaments à vignettes orange continueront à être pris en charge à 100 % chez les patients en ALD ou bénéficiant de la CMU. De même, un grand nombre d’organismes complémentaires se sont engagés à poursuivre leur prise en charge, ce qui pourrait encourager les médecins à maintenir une bonne partie de leurs prescriptions.
Autre précision : « La franchise sera écrêtée dès lors que le remboursement sera inférieur à 1 euro », indique l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). Par exemple, si la prise en charge par l’assurance-maladie est de 0,40 euro, la franchise s’élèvera alors à 0,40 euro.
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