Recommandations d’ordre général :
- nausées et vomissements : manger lentement, faire plusieurs petits repas légers ; boire lentement entre les repas des boissons légèrement fraîches ou à température ambiante ; éviter les aliments frits, gras ou épicés ; en cas de vomissements, se rincer la bouche à l’eau froide et attendre 1 à 2 heures avant de manger.
- diarrhée : éviter le café, les boissons glacées, le lait, les fruits et légumes crus, les céréales, le pain complet et l’alcool ; boire au moins 2 litres de liquides par jour (eau, thé, tisanes, bouillons, boissons gazeuses…) ; privilégier les féculents (riz, pâtes, pommes de terre…), les carottes et les bananes.
- constipation : pratiquer une activité physique régulière ; privilégier les aliments riches en fibres (compote de pruneaux, fruits et légumes frais…).
- irritation/ulcérations de la bouche : utiliser une brosse à dents souple, un dentifrice doux et un bain de bouche sans alcool ; privilégier une alimentation liquide, froide et dépourvue d’acidité (vinaigre, noix, gruyère, épices).
Recommandations concernant les thérapies ciblées* :
Les thérapies ciblées, du fait de leur mode d’action spécifique, induisent des effets indésirables différents (en plus des troubles digestifs) de ceux des chimiothérapies « classiques ». Si certains doivent conduire à leur arrêt immédiat, la plupart sont peu graves, mais fréquents et multiples, pouvant altérer notablement la qualité de vie des patients et conduire à une baisse de l’observance.
- Fatigue : sa ou ses causes doivent être activement recherchées (anémie, hypothyroïdie, hypomagnésémie, hypophosphatémie, déshydratation, anorexie, douleurs, troubles du sommeil, syndrome dépressif, stress émotionnels… et, si possible prises en charge de façon optimale. On peut aussi conseiller au patient de privilégier les activités indispensables et de pratiquer une activité physique régulière (marche, natation, yoga, gymnastique douce…).
- Hypertension artérielle : le risque est surtout marqué pour les anti-VEGF. La surveillance de la pression artérielle est donc indispensable, avant et au cours du traitement (automesure). La prise en charge de première ligne fait appel aux IEC, ARA2 et à certains inhibiteurs calciques dihydropyridiniques.
- Folliculite : très fréquente (50 à 80 % des patients), elle survient généralement au cours des 4 premières semaines ; son évolution est imprévisible et elle régresse souvent spontanément avec la poursuite du traitement. On peut conseiller une toilette à l’eau claire avec un pain surgras sans savon et une photoprotection. La prise de doxycycline (100 mg/j) pendant plusieurs semaines représente un traitement préventif efficace.
- Syndrome mains-pieds : l’hyperkératose est très fréquente, survenant dans les 3 premières semaines. Des soins de pédicurie initiaux et au cours du traitement sont recommandés. Sont également utilisés, des émollients kératolytiques (urée, acide salicylique ; ex : Akérat, Xérial…), des dermocorticoïdes (formes inflammatoires).
- Xérose et eczéma : le prurit est quasi constant. On utilise des émollients (ex : Lipikar, Ictyane, Dexeryl, Neutrogena…) et des dermocorticoïdes en cas d’eczéma.
- Inflammations péri-unguéales : peu fréquente et d’apparition souvent tardive. On conseille des bains de Bétadine moussante complétés d’applications de Bétadine solution.
- Troubles métaboliques : il peut s’agir de dyslipidémies (répondant aux statines), de dysthyroïdies (surtout hypothyroïdies) et/ou d’hyperglycémies.
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