VOILÀ UNE NOUVELLE qui semble aller à l’encontre de tout ce que vous avez appris à la fac : prendre deux médicaments différents serait meilleur pour la santé que d’en prendre un seul. Ne hurlez pas, ne convoquez pas les dieux de la pharmacovigilance, ne vous jetez pas sur vos traités de pharmacologie ! Cette assertion est des plus sérieuses. Elle est le fruit d’un travail mené par une équipe de pharmacologues new-yorkais, dont les résultats ont même été publiés dans la revue « Science Translationnal médecin ». Tout a commencé presque par hasard. En fouillant la base de pharmacovigilance de la FDA, les auteurs ont découvert que lorsque la rosiglitazone (antidiabétique retiré du marché européen en 2010) était associée à l’exenatide, il y avait beaucoup moins de signalements d’infarctus que lorsque la rosiglitazone était administrée seule. Il n’en fallait pas plus pour que débute alors une excitante traque aux couples complémentaires. Règle du jeu de cette chasse au trésor pharmacologique : le second médicament doit diminuer les effets indésirables du premier. Résultat ? Plus de 19 000 duos bénéfiques ont été identifiés par les chercheurs. Des exemples ? En ajoutant du lisinopril (IEC antihypertenseur) à une statine, on réduit le risque d’atteinte musculaire liée aux statines. Un antihistaminique ajouté à un antidépresseur permet de limiter grandement le risque suicidaire… Mais vous-même connaissez déjà sans doute plusieurs de ces associations de bienfaiteurs : ultralevure et antibiotique, IPP et anti-inflammatoire… L’objectif, commente le Pr Christian Riché, responsable du centre régional de pharmacovigilance du CHU de Brest, sera la personnalisation des traitements : « avant de prescrire un ou deux médicaments, votre médecin pourrait vérifier dans une grande base de données patients quels sont les effets indésirables subis par les malades du même profil que vous et définir la combinaison de traitement la plus appropriée pour vous. » Informatique et statistique seront alors les mères de cette nouvelle médecine à la carte.
19 000 duos de médicaments complémentaires
Associations de bienfaiteurs
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Publié le 14/10/2013
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› DIDIER DOUKHAN
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3037
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