Les autorités sanitaires américaines ont approuvé un nouveau médicament contre l'obésité, développé par le groupe pharmaceutique Eli Lilly. Ce traitement, qui sera commercialisé sous le nom de Zepbound aux États-Unis, s'administre en une injection par semaine.
Zepbound possède comme principe actif le tirzépatide, déjà commercialisé aux États-Unis depuis 2022 sous le nom de Mounjaro et indiqué chez les diabétiques de type 2. À l’instar de Wegovy ou d'Ozempic (sémaglutide), Zepbound appartient lui aussi à cette génération de traitements imitant une hormone gastro-intestinale (GLP-1) qui active des récepteurs dans le cerveau jouant un rôle dans la régulation de l'appétit.
Avant même de recevoir le feu vert de la FDA, le médicament d'Eli Lilly était déjà prescrit hors des recommandations officielles par certains médecins pour la perte de poids, compte tenu de son efficacité. Désormais, Zepbound est autorisé outre-Atlantique pour les personnes obèses d'une part, et pour celles en surpoids avec comorbidité (diabète de type 2, haut taux de cholestérol ou hypertension) d'autre part. Pour prendre cette décision, la FDA s'est appuyée sur les résultats d'un grand essai clinique qui a démontré que la prise du médicament d'Eli Lilly était associée à une perte de poids significative chez les patients suivis. Les autorités sanitaires américaines préviennent toutefois que l'usage de Zepbound doit être combiné avec de l'exercice et un régime alimentaire peu calorique. La FDA alerte également sur de potentiels effets secondaires liés à ce traitement : nausées, vomissements, constipation ou encore douleurs abdominales.
Le groupe pharmaceutique Eli Lilly, qui s'attend à ce que Zepbound soit disponible aux États-Unis « d'ici à la fin de l'année », a fixé son prix à 1 060 dollars par mois (environ 990 euros). Ce prix onéreux, similaire à celui des traitements de la même classe, pose un problème d'accès pour les patients américains, car les médicaments contre l'obésité ne sont pas souvent remboursés par les assurances santé du pays.
Selon une analyse de JP Morgan, les analogues du GLP-1 représentent un marché à 140 milliards de dollars (plus de 130 milliards d'euros) d'ici à 2032. Cet engouement, illustré par le cas d'Ozempic, fait craindre que des personnes n'étant pas clairement en surpoids en fassent un usage détourné pour perdre quelques kilos. Pour elles, les risques associés à ces médicaments ne peuvent être contrebalancés par les bénéfices gagnés pour la santé des personnes obèses. Une récente étude menée sur plusieurs de ces médicaments, dont Ozempic, avait notamment montré qu'ils augmentaient le risque de problèmes gastro-intestinaux (occlusion intestinale…). Autre problème pointé du doigt par les experts, ces traitements doivent être pris sur le long, voire le très long terme, sous peine de reprendre le poids perdu.
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