Début juillet, l'expérimentation nationale de cannabis thérapeutique comportait 1 226 patients, selon un bilan de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
L'expérimentation, lancée en mars 2021 et qui prendra fin en mars 2023, vise à inclure 3 000 patients. Début juillet, 1 790 avaient été inclus et 1 226 patients étaient toujours suivis. 540 patients ont quitté l’expérimentation depuis son lancement, dont 186 pour effets indésirables et 200 pour inefficacité. Soit environ 30 % d'abandons.
Parmi les 1 226 patients, on recense :
- 641 patients suivis pour douleurs neuropathiques réfractaires ;
- 192 patients suivis pour spasticité douloureuse dans la sclérose en plaques (SEP) ;
- 165 patients suivis pour épilepsie pharmacorésistante ;
- 99 patients en situation palliative ;
- 81 patients en oncologie ;
- 48 patients suivis pour spasticité douloureuse dans une autre pathologie du SNC.
Ces patients sont encadrés par 1 374 professionnels de santé́ formés, dont 459 médecins de structure de référence, 337 pharmaciens de PUI, 411 pharmaciens d’officine, 68 référents CEIP-A/CRPV et 99 médecins relais de ville.
Depuis le début de l’expérimentation, 545 signalements de pharmacovigilance ont été effectués, pour un total de 1 295 effets indésirables (plusieurs effets indésirables étant possibles par signalement). Les effets indésirables sont majoritairement neurologiques (501 cas), digestifs (208 cas) et psychiatriques (156 cas). La part de cas graves reste faible avec 35 cas sur 545, soit 6,4 % des signalements.
Par ailleurs, les experts de l'ANSM ont remarqué quelques évolutions dans les prescriptions. Ainsi, « les prescriptions des huiles au ratio CBD dominant sont en baisse, alors que les prescriptions des huiles THC dominant augmentent ; celles des huiles au ratio CBD/THC équilibré sont stables, en hausse ou baisse selon le dosage » et les « prescriptions de la forme fleurs séchées ont tendance à se stabiliser ou augmenter pour le ratio CBD dominant. Le ratio THC dominant et le ratio équilibré sont aussi en augmentation ; les taux restant faibles ».
Enfin, la question de l'intérêt du médical du cannabis en psychiatrie (trouble anxieux dont stress post-traumatique, schizophrénie, troubles bipolaires) a été abordée par le comité de suivi, qui a souligné l’absence de données suffisamment pertinentes et robustes pour recommander son utilisation. Plus d’investigations, sur une population plus importante avec des durées d’évaluation plus longues, sont nécessaires. La seule utilisation envisageable serait l’aide au sevrage au cannabis chez des consommateurs présentant un trouble d’usage sévère.
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