Selon les dernières données de vente des contraceptifs oraux en France, le report des prescriptions des pilules de 3e et 4e génération vers les pilules de 1re et 2e génération entamé en 2013 s’est poursuivi. Aujourd'hui, 86 % de pilules de 1re et 2e génération et 14 % de pilules de 3e et 4e génération sont vendues (sur le total des ventes de contraceptifs oraux).
Les pilules (œstroprogestatives ou progestatives) sont de 1re, 2e 3e ou 4e génération selon la nature du ou des progestatifs qu'elles contiennent. La 1re génération de pilules contient la noréthistérone. Les pilules de 2e génération sont composées de norgestrel ou, plus souvent, de lévonorgestrel. Les pilules de 3e génération renferment l’un de ces 3 progestatifs : désogestrel, gestodène ou norgestimate. La 4e génération comporte de la drospirénone.
Rappelons que la polémique sur le risque des pilules de 3e et 4e génération avait été lancée en janvier 2013 après la plainte d'une victime d'un accident vasculaire cérébral imputé à une pilule œstroprogestative de 3e génération. L'agence du médicament avait dû renouveler ses recommandations sur ces pilules, qui ne doivent être prescrites qu'en 2e recours en raison des risques accrus de thrombose veineuse qu'elles entraînent.
Recul des pilules de 3e et 4e génération
« En ce moment du fort débat médiatique sur les pilules en 2012-2013, on utilisait à plus de 50 % les pilules les plus thrombogènes », détaille Isabelle Yoldjian, directrice de la direction médicale médicaments à l'ANSM. « Aujourd'hui on utilise à 86 % les pilules les moins thrombogènes (contraceptifs oraux de 1re ou 2e génération) contre 14 % pour les pilules de 3e et 4e génération, les plus thrombogènes », poursuit-elle. Le message est donc bien passé auprès des professionnels de santé : « Les praticiens sont bien formés au risque, ils prescrivent majoritairement les pilules les mieux tolérées, c'est un changement des pratiques qui s'inscrit dans la durée », s’est-elle félicitée.
Par ailleurs, la vente des contraceptifs oraux (progestatifs seuls ou combinés à un estrogène) est en baisse régulière depuis 10 ans (environ -12 %) ; plus particulièrement, la baisse des contraceptifs oraux combinés est d’environ 33 % alors que la part des progestatifs seuls est croissante.
Stérilets, implants et anneaux
Parallèlement, les ventes des stérilets au cuivre (sans hormones) ont doublé depuis une dizaine d'années, tandis que les ventes des stérilets hormonaux au lévonorgestrel (Mirena, Jaydess et Kyleena) sont restées stables depuis 10 ans. Idem pour les implants à l’étonogestrel (Nexplanon), dont le niveau des ventes n’a pas bougé depuis 10 ans. Enfin, les ventes des anneaux vaginaux (Etoring, Nuvaring) ont diminué depuis dix ans, avec une baisse d’environ 50 %.
Pour aller plus loin, les professionnels de santé et les patientes peuvent consulter, depuis le début de l'année, le site Questionsexualité.fr développé par Santé publique France, qui présente l'ensemble des méthodes de contraception. Le site propose également un questionnaire personnalisé sur les différentes méthodes contraceptives existantes et leur adéquation par rapport aux attentes de chaque patiente.
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