Comme pour toutes les contraceptions hormonales, l’utilisation d’un stérilet au lévonorgestrel peut être associée à un risque faible de dépression ou de troubles de l’humeur. Et ce risque dépend du dosage en lévonorgestrel, selon une étude française.
Y a-t-il plus de risque de troubles de l’humeur avec un dispositif intra-utérin (DIU) dosé à 52 mg, comme Donasert ou Mirena qu’avec un stérilet moins dosé en hormone, comme Jaydess (13,5 mg de lévonorgestrel) ou Kyleena (19,5 mg) ?
Pour répondre à cette question, le groupe GIS Epi-Phare (assurance-maladie/ANSM*) a analysé, parmi les données de remboursement de l’assurance-maladie (SNDS), celles concernant les femmes utilisant un DIU hormonal dosé soit à 52 mg, soit à 19,5 mg de lévonorgestrel. Le GIS Epi-Phare a étudié, chez ces femmes, la consommation de psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques et hypnotiques) dans les deux ans suivant la pose du stérilet. L'étude a été publiée dans le « Journal of the American Medical Association » (JAMA).
Selon les résultats, les femmes porteuses d'un DIU avec un dosage plus élevé en lévonorgestrel (52 mg) ont un risque très légèrement augmenté d’utilisation d’antidépresseurs dans les deux années suivant la pose du DIU par rapport à un DIU moins dosé en progestatif. En revanche, il n’y a pas d’augmentation du recours aux anxiolytiques ou hypnotiques. « Cette étude est la première à montrer un risque de troubles dépressifs dépendant de la dose de lévonorgestrel contenue dans le DIU », précise l’ANSM. Mais « ce risque est faible et reste à préciser », tempère l’agence sanitaire. L’ANSM recommande ainsi aux femmes utilisant un DIU hormonal de contacter leur médecin en cas de changement d’humeur et de survenue de symptômes dépressifs, y compris en début de traitement.
* Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé
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