Une grande campagne de sensibilisation démarre aujourd’hui à destination des femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse. En grande partie digitale, elle s’adresse également aux professionnels de santé et compte sur les médecins généralistes, gynécologues, sages-femmes et pharmaciens pour faire passer le message.
Prendre un médicament n’est jamais anodin, en particulier en cas de grossesse. Un message qui semble ne pas avoir été parfaitement compris par les femmes enceintes et celles en désir d’enfant. Selon une enquête d’opinion menée par Viavoice fin 2019 et réactualisée fin 2020 auprès de cette population, seulement 3 femmes sur 10 se sentent bien informées concernant les risques liés à la prise de médicaments pendant la grossesse, alors qu’elles sont près de 70 % à se dire parfaitement informées des risques liés au tabac ou à l’alcool. Conséquence : la prise de médicaments de leur propre initiative est courante chez les femmes ayant un projet de grossesse concret (89 %), chez les femmes enceintes de leur premier enfant (36 %) et celles attendant un 2e enfant ou plus (48 %).
À la lumière de ces résultats, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) lance aujourd’hui une campagne de « sensibilisation à l’utilisation des médicaments pendant la grossesse », explique la directrice générale, Christelle Ratignier-Carbonneil. Plus précisément aux « risques liés à la prise ou à l’arrêt d’un traitement pendant la grossesse ». Le but : inciter les femmes au dialogue avec les professionnels de santé. « L’objectif n’est pas de diaboliser le médicament ou d’imposer le zéro médicament pendant la grossesse, mais de faire prendre conscience qu’en cas de projet d’enfant ou lorsqu’on est enceinte, il faut avoir le réflexe de se poser la question de la pertinence du médicament et toujours se tourner vers un professionnel de santé, donc un médecin, une sage-femme ou un pharmacien », ajoute Christelle Ratignier-Carbonneil.
La campagne lancée aujourd’hui a choisi pour slogan « Enceinte, les médicaments, c'est pas n'importe comment ! ». Des vidéos pédagogiques et des bannières humoristiques sont déployées sur les réseaux sociaux, 140 000 affiches ont été envoyées aux professionnels de santé, des encarts dans la presse magazine sont programmés, des interviews d’experts sont disponibles sur le site de l’ANSM et un partenariat avec le médecin YouTubeur Corentin Lacroix (WhyDoc) est en place. « Les professionnels de santé sont un maillon essentiel de cette campagne, c’est pourquoi les contenus et outils ont été pensés avec leurs représentants (…) dont l’Ordre des pharmaciens. Ils sont à la fois une cible de cette opération mais aussi un relais », souligne Rose-Marie Tunier, directrice de la communication et de l’information de l’ANSM.
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