Interrogée par « le Quotidien » sur la proposition de l’IGAS qui vise une baisse de marge des pharmaciens couplée à une réduction d’environ 10 % du nombre d’officines d’ici à 2016, la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens se montre assez critique. « Il faut avant tout se rappeler que derrière les prévisions chiffrées il y a des hommes et des femmes. C’est un peu facile de jeter quelques chiffres en pâture sur la foi de données sortis d’on ne sait où… », estime Isabelle Adenot qui ne réfute toutefois pas la nécessité d’une optimisation du réseau officinal. « Pour l’Ordre, si l’optimisation du réseau doit un jour se faire, elle ne devra engendrer aucune zone blanche » insiste-t-elle. Autrement dit, pas de trous dans la carte de France des pharmacies. Quant aux moyens d’y parvenir, la présidente de l’Ordre mise bien peu sur les regroupements d’officines qu’elle juge difficile à mener. Elle fonde plutôt ses espoirs dans la convention pharmaceutique négociée par les syndicats avec l’assurance-maladie, et surtout dans la mise en place des SPF-PL, chantier dans lequel elle s’est fortement engagée. « Nous travaillons d’arrache-pied sur ce dossier qui devrait d’ailleurs aboutir dans les semaines à venir », assure-t-elle. Enfin, à propos du projet de l’IGAS visant à assouplir les règles d’emploi par officine (nombre d’adjoints fonction du chiffre d’affaires), Isabelle Adenot estime qu’« il ne faut pas remettre en question le principe d’une correspondance entre le nombre de professionnels exerçant dans l’officine et son niveau d’activité. On peut toutefois s’étonner que le mode de calcul du nombre d’adjoints, aujourd’hui uniquement fondé sur le CA, reste à l’identique alors que la rémunération est en train de changer et que de nouvelles missions arrivent à l’officine. Il faudra donc peut-être effectivement réviser les règles de calculs. » Quoi qu’il en soit, cette réflexion « ne devra être lancée qu’aux termes des négociations menées dans le cadre de la convention pharmaceutique et après le bouclage du prochain PLFSS », conclut la présidente de l’Ordre.
Isabelle Adenot ne veut pas de « zones blanches »
Publié le 03/09/2012
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ISABELLE ADENOT PHARMAGORA 2010
Crédit photo : S TOUBON
› D.D.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2940
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