Nouvelle source de financement du crime organisé, et tout particulièrement du terrorisme, la contrefaçon de médicaments rôde autour des pharmacies françaises, selon Isabelle Adenot. La présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens a appelé hier la profession à la plus grande vigilance, à l'occasion d'une conférence-débat sur la contrefaçon de médicaments organisée par l’Institut international de recherche anti contrefaçon de médicaments (IRACM) et le Comité national anti-contrefaçon (CNAC).
Certes, le circuit légal français reste épargné par la contrefaçon, à la différence de certains de ses homologues européens touchés depuis quelques mois. Cela tient, rappelle Isabelle Adenot, à la particularité de la réglementation française qui ne permet aux pharmaciens de s’approvisionner qu'auprès de grossistes-répartiteurs et de l’industrie.
Le titulaire d’officine peut être cependant rattrapé par la contrefaçon à son insu. L’Ordre répertorie en effet un nombre croissant de sites criminels qui usurpent les adresses de sites de pharmacies françaises ou en copient des pages entières à des fins crapuleuses. « D'autres stratagèmes, comme l'utilisation des noms de domaine des sites de pharmacies inactivés par leurs titulaires, continuent contrairement à ce que l’on croit, d’exister », indique la présidente de l’Ordre.
Scandalisée par ces pratiques, Isabelle Adenot avoue toutefois que l’arsenal juridique en la possession des pharmaciens est bien mince. « Le temps d’enclencher la machine, d’avertir Phagro et qu’Interpol intervienne, les sites ont disparu », déplore Isabelle Adenot, citant l'exemple récent de sites polonais ou bolivien.
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