La pandémie de Covid-19 aura-t-elle eu raison des chasseurs de pangolin ? Cet hôte intermédiaire possible du coronavirus à l’origine de l’épidémie mondiale ne fait désormais plus partie de la pharmacopée traditionnelle chinoise. Une décision qui s’ajoute à d’autres mesures des autorités chinoises allant dans le même sens.
Les autorités chinoises ont annoncé mardi le retrait des ingrédients issus du pangolin de la liste de la pharmacopée traditionnelle. Selon l’AFP, qui cite le journal « Health Times », les crottes de chauve-souris auraient aussi été retirées de la pharmacopée traditionnelle chinoise plus tôt en 2020. Une victoire pour des ONG telles que WWF ou 30 millions d’Amis, qui rappellent les différentes étapes intervenues en faveur de la protection du pangolin.
L’Administration des forêts de Chine a annoncé vendredi dernier que les pangolins bénéficiaient désormais du statut de classe 1, le plus haut niveau de protection du pays pour la faune sauvage, soit le même statut que le panda. Le 24 février dernier, l’État chinois a interdit le commerce et la consommation d’animaux sauvages, mais laissait possible une utilisation à des fins de recherche ou pour la médecine chinoise. Cette décision, prise alors que les chercheurs pointaient la possible implication du pangolin et celle de la chauve-souris dans l’épidémie de Covid-19, a été saluée… mais doit devenir pérenne. En effet, lors de la crise du SRAS en 2002-2003, la Chine avait déjà interdit le commerce et la consommation d’animaux sauvages pour les mêmes raisons, avant de lever l’interdiction une fois l’épidémie passée. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), signée par 182 pays, dont la Chine, avait classé le pangolin parmi les espèces les plus menacées et avait interdit sa commercialisation en 2016. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), les huit espèces de pangolin (quatre asiatiques et quatre africaines) sont toutes en voie d’extinction.
Il semble néanmoins que le pangolin va bénéficier sur la durée de son nouveau statut de protection. Avant même les prémices de l’épidémie de Covid-19, les autorités chinoises ont annoncé, en août 2019, le déremboursement au 1er janvier 2020 des médicaments traditionnels contenant des produits dérivés de la faune sauvage, dont les écailles de pangolin, l’hippocampe, certaines tortues…,,,,,,,,
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