À partir de lundi 24 mai, la prescription de la prégabaline (Lyrica et génériques) sera réalisée sur ordonnance sécurisée, pour une durée maximale de 6 mois.
À cette date, le pharmacien ne pourra donc délivrer de la prégabaline que sur présentation d’une ordonnance sécurisée, mensuelle, qu’il pourra renouveler 5 fois maximum sur mention expresse du prescripteur. La poursuite du traitement nécessitera une nouvelle prescription. « Cependant, le chevauchement des ordonnances reste autorisé afin d’éviter toute interruption brutale du traitement chez les patients épileptiques », précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Ces mesures, annoncées en février, ont été mises en place en raison de l'augmentation, depuis 2019, des signalements d'abus et d'usage détourné avec la prégabaline.
Sur les 234 notifications d’abus ou mésusage analysées en 2019, les utilisateurs sont majoritairement des hommes (82 %), d’âge moyen 27 ans et ayant obtenu la prégabaline illégalement (47 %). Près de 7 consommateurs sur 10 (69 %) présentent des antécédents d'abus ou sont des polyconsommateurs (prégabaline + médicaments substitutifs aux opiacés, opioïdes analgésiques ou clonazépam).
Outre la prescription sur ordonnance sécurisée, l’ANSM a rappelé le bon usage de la prégabaline. Notamment : le pharmacien délivrera les plus petits conditionnements possibles, adaptés à la prescription, des précautions supplémentaires sont à prendre en cas de coprescription de prégabaline et d’opioïdes. Et lorsque l’arrêt est envisagé, il devra se faire progressivement pour ne pas exposer le patient à un syndrome de sevrage.
De plus, le patient doit être surveillé pour détecter tout signe d'abus, de mésusage ou de dépendance à ce médicament, qui peuvent se traduire, par exemple, par le développement d'une tolérance, une augmentation de la dose ou le signalement d’un comportement de recherche de médicaments.
Enfin, dans la famille des gabapentinoïdes (prégabaline et gabapentine), seule la prégabaline est concernée par les nouvelles mesures de prescription et de délivrance, car son potentiel d’abus est supérieur à celui de la gabapentine. Toutefois, les restrictions applicables à la prégabaline pourraient entraîner un report du mésusage sur la gabapentine. Tout report des prescriptions vers la gabapentine (Neurontin et génériques) doit donc être surveillé et signalé si besoin au Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance (CEIP).
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %