La lamotrigine (Lamictal et génériques) expose notamment à des effets indésirables cutanés parfois graves, qui apparaissent le plus souvent dans les deux premiers mois de traitement, rappelle l'agence du médicament. D'où l'importance de respecter une période de titration lors de l'initiation de traitement et d'informer les patients sur les symptômes qui doivent alerter.
La lamotrigine (Lamictal et génériques) est indiquée dans la prise en charge de l’épilepsie et des troubles bipolaires. Parmi les effets indésirables graves mais bien connus de ce médicament, des éruptions cutanées graves, pouvant conduire au décès, peuvent survenir, généralement dans les deux premiers mois de traitement. « Il s’agit des syndromes de Stevens-Johnson (SJS), de Lyell (ou nécrolyse épidermique toxique) et du Dress (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques) », précise l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Les effets indésirables cutanés figurent sur la notice et le résumé des caractéristiques des produits à base de lamotrigine (RCP). Ils sont fréquents et surviennent généralement dans les 8 premières semaines de traitement. Si la majorité des éruptions sont bénignes et transitoires, les éruptions cutanées graves qui nécessitent une hospitalisation et un arrêt de la lamotrigine ne sont pas si rares, leur incidence ayant été estimée à 1/500 patients traités, la moitié des cas étant des SJS (1/1 000 patients traités). Ce risque d’éruption grave est plus élevé en pédiatrie que chez l’adulte, avec une incidence chez l’enfant de l’ordre de 1 pour 300 à 1 pour 100. Quel que soit l’âge, le risque global d’éruption est majoré en cas de posologie initiale élevée de lamotrigine, dépassant le schéma d’escalade de dose recommandée, ou en cas d’utilisation concomitante de valproate de sodium.
L’ANSM rappelle donc aux professionnels de santé et aux patients ces risques cutanés existant avec la lamotrigine. L’instance précise qu’une carte patient est disponible dans les boîtes du médicament pour les avertir de ces risques. « Les patients doivent la conserver sur eux en permanence », martèle l'ANSM. Les symptômes peuvent être : éruption cutanée ou rougeur, fièvre, symptômes pseudo-grippaux, gonflement du visage, apparition de ganglions, irritation de la bouche ou des yeux, apparition d’hématomes ou saignements inattendus, gorge douloureuse. En cas d’apparition de ces symptômes, le patient doit consulter immédiatement son médecin ou un service d’urgence.
Par ailleurs, l’ANSM rappelle la conduite à tenir par les professionnels de santé. Tout d'abord, en monothérapie, il faut respecter la titration nécessaire pendant les 4 premières semaines (voir le RCP). Ensuite, l'association à l’acide valproïque ou ses dérivés (valpromide, divalproate) est déconseillée. Enfin, tous les patients (adultes et enfants) qui développent une éruption cutanée sous lamotrigine doivent être rapidement évalués et la lamotrigine doit être arrêtée immédiatement si son imputabilité est suspectée. Une évaluation spécialisée dermatologique et allergologique est alors recommandée.
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