Les erreurs médicamenteuses ont fait l'objet d'une journée d'échanges le 28 novembre entre l’agence française du médicament et le Collège de la médecine générale.
« Une erreur médicamenteuse n’est jamais intentionnelle, elle peut survenir à tout moment de la chaîne de soins et tout le monde peut en commettre : les professionnels de santé comme les patients », précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans une vidéo pédagogique.
Dans le cadre de la semaine de la sécurité des patients, l’ANSM et le Collège de médecine générale se sont attachés à établir une cartographie des situations à risque. De 2013 à 2017, 12 136 déclarations d'erreurs médicamenteuses ont été enregistrées par l’ANSM. 60 % d’entre elles ont entraîné des effets indésirables, considérés pour moitié comme graves, soit 3 075 cas. Parmi ces signalements, deux sur trois concernaient des patients fragiles, enfants ou personnes âgées. Chez ces dernières, insiste l’ANSM, « 80 % des erreurs entraînent des effets indésirables dont la moitié est grave ».
Les pharmaciens sont cependant rarement à la source d’une erreur médicamenteuse. Les professionnels du médicament, qu’ils soient hospitaliers ou officinaux, ne sont concernés que dans 9 % des déclarations. En ville, sur les 6 000 déclarations effectuées, 12 % sont en lien avec la pharmacie. En retour, on dénombre 17 % de pharmaciens parmi les déclarants d’effets indésirables et 40 % de patients.
L’ANSM entend prolonger l’exploration de cette thématique avec les professionnels de santé. Un hackathon sera ainsi organisé au second semestre 2019 au cours duquel un groupe de développeurs travaillera à la conception d’outils numériques (des applications par exemple), dans le but de faciliter la déclaration, l’analyse et le retour d’information sur les erreurs médicamenteuses.
Toujours au cours du second semestre, une journée sur le thème de la surconsommation des médicaments et la dé-prescription, notamment chez la personne âgée, sera organisée, ces patients souvent polymédiqués composant environ un tiers des signalements.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %