Entre le premier semestre 2008 et le premier semestre 2011, le prix moyen des produits de libre accès est passé de 5,69 € à 5,43 €, soit une baisse de 4,6 %, d’après une étude de Celtipharm sur un panel de 3 004 officines représentatif des pharmacies françaises*. Ce prix se décompose en trois effets : l’effet "périmètre", dû à l’élargissement du périmètre du libre accès, a contribué à une hausse de 1,4 % des prix, car des produits plus chers peuvent désormais être vendus devant le comptoir. En revanche, l’effet "structure", lié à l’achat de produits moins chers par les patients, a fait baisser les prix de 2,3 %. Enfin, l’effet "d’affichage", qui correspond au prix net affiché par le pharmacien, a baissé de 3,7 % depuis 2008, alors que l’inflation entre juillet 2008 et juillet 2011 a augmenté de 4,4 %. Le libre accès a donc fait baisser les prix depuis sa mise en place. Par ailleurs, depuis 2001, la dispersion des prix de vente de produits d’OTC en officine a été divisée par 3,1. Si des écarts de prix persistent entre les pharmacies, ils ont été fortement réduits. De plus, « les prix français sont parmi les plus bas d’Europe », indique Daphné Lecomte-Somaggio, déléguée générale de l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA). Alors que l’ouverture du marché du libre accès à la grande distribution permettrait aux industriels du médicament d’étendre leurs points de vente, ils restent cependant attachés au réseau officinal. « L’automédication doit rester dans le domaine officinal, déclare Daphné Lecomte-Somaggio. Elle donne l’opportunité aux pharmaciens de renforcer leur rôle de conseil et nous savons qu’ils font ce travail correctement », tient-elle à souligner. De plus, une enquête de l’AFIPA menée en septembre 2011 auprès de 963 répondants* montre que le prix n’est pas cité parmi les premiers freins à l’achat d’un médicament sans ordonnance. Le premier frein est le risque lié à la prise de ce médicament, le second est la peur de se tromper et de ne pas prendre le bon traitement, et le troisième est la crainte d’un manque d’efficacité. Le prix n’apparaît qu’en quatrième position. Des résultats, qui, pour Daphné Lecomte-Somaggio « démontrent une fois de plus l’importance du conseil du pharmacien ».
**Enquête menée par téléphone auprès de 963 répondants représentatifs de la population française des 18 ans et plus (représentativité assurée via la méthode des quotas).
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