L’expérimentation du cannabis thérapeutique est prévue jusqu’au 31 décembre 2024. Mais qu’en sera-t-il après ? À ce jour, aucune mesure concernant le cannabis thérapeutique n’est prévue dans le PLFSS pour 2025. Plus de 1 800 patients pourraient se retrouver privés de leur traitement d’ici 2 à 3 mois.
Bien qu’un rapport de novembre 2023 de la direction générale de la santé ait estimé que le cannabis médical apporte « une amélioration statistiquement significative et durable de la douleur », son utilisation pourrait ne plus être possible en 2025. Pour remédier à ce problème urgent, l'Union des industriels pour la valorisation des extraits de chanvre (Uivec), des médecins et des associations de patients ont demandé au gouvernement d'utiliser le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2025, toujours à l’étude, pour prolonger in extremis l'expérimentation en cours depuis 2021.
Rappelons que le budget de la Sécurité sociale adopté en 2024 comportait une disposition permettant à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) d’autoriser la vente de médicaments comportant du cannabis, ouvrant ainsi la voie à une généralisation de l'utilisation de ces produits. Cette autorisation était justifiée par les résultats positifs de l’expérimentation, qui concerne aujourd’hui encore plus de 1 800 patients, et qui doit s’arrêter le 31 décembre 2024. C’est là que le bât blesse. En effet, l’exécutif n’a pas pris les textes réglementaires nécessaires pour appliquer cette disposition, contrairement à ses engagements passés. Conséquence, les patients inclus dans l’expérimentation pourraient ne plus avoir accès aux produits concernés « à partir de janvier ou février, quand les pharmacies d'hôpitaux » auront consommé leurs stocks, a expliqué le président de l'Uivec, Ludovic Rachou. Quant à l'accès de nouveaux patients, il continuera d'être impossible, comme c'est déjà le cas depuis la fermeture de l'expérimentation le 31 mars dernier.
Le cannabis médical est utilisé par des patients atteints de cancer, sclérose en plaques ou de maladies rares lorsque les douleurs associées ne sont pas soulagées par d’autres médicaments. Son intérêt thérapeutique est toutefois sujet à débat. Si les études établissent des conclusions positives sur son efficacité, l'Académie de médecine et l'Académie de pharmacie ont critiqué son expérimentation.
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