Easy Prep et BP’prep ne sont pas les deux seuls logiciels qu’on trouve sur le marché. Pharmagest avait racheté CIP et son logiciel Primoris dont il assure la maintenance depuis lors. Mais des questions se posent sur son avenir, ce qui ne lasse pas d’inquiéter ses utilisateurs. La réponse de l’éditeur et les réactions de deux pharmaciens.
• Jérôme Lapray, directeur commercial de Pharmagest : « Nous n’abandonnerons pas CIP »
« Nous conserverons Primoris car de gros clients l’utilisent, mais il est vrai que nous ferons plus de gros développements dessus, les seules évolutions à prévoir seront dictées par la loi. Nous préférons concentrer nos efforts sur des développements qui intéressent l’ensemble des pharmaciens, car la préparation est devenue un marché de niche. »
• Pierre Cabret, titulaire de la pharmacie de l’Europe à Paris : « l’obsolescence nous menace »
« S’il n’y a pas de développement sur un logiciel, celui-ci recule car l’obsolescence le guette. Cela va nous poser des problèmes et si vraiment Pharmagest ne bouge pas, nous serons sans doute obligés d’abandonner Primoris, dans les 5 ou 10 années qui viennent. Or pour nous, ce n’est pas facile car les autres logiciels présents ne me satisfont pas pour diverses raisons et il n’est pas question de se tourner vers des logiciels qui ont été développés par des pharmaciens, nous voulons des outils dont les caractéristiques soient valables pour tous. »
• Didier le Bail, titulaire de la pharmacie des quatre chemins à Grasse, dans les Alpes Maritimes : « il nous faut un module spécifique à l’homéopathie »
« L’avantage de Primoris est qu’il dispose d’un module spécifique à l’homéopathie, pour laquelle nous faisons beaucoup de préparations, même si nous n’avons pas souhaité en faire de la sous-traitance. Or les logiciels qui sont sur le marché ne me plaisent pas, ils ont beaucoup d’options, nécessaires, mais qui du coup rendent le produit très cher, en tout cas par rapport au chiffre d’affaires dégagé par le préparatoire. Il n’existe pas de produit pour des pharmacies de taille intermédiaire comme la mienne, qui n’est pas sous-traitant, mais qui fait néanmoins beaucoup de préparations. Il y aurait bien les développements spécifiques, peut-être que je regarderai de ce côté. Mais en tout état de cause, je serai amené à changer de logiciel dans les années qui viennent. »
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