L’activité neutralisante de Xevudy, traitement du Covid, semble fortement diminuée sur le sous-variant BA.2, majoritaire aujourd’hui. En conséquence, il ne doit plus être utilisé en cas d'infection par ce sous variant, c’est-à-dire dans la quasi-totalité des cas.
« Alors que la situation épidémique actuelle en France est marquée par la dominance du soulignage BA.2 du variant Omicron, les données disponibles suggèrent une perte d’activité neutralisante de Xevudy sur celui-ci », annonce la Haute Autorité de santé (HAS). Dans ce contexte, « Xevudy conserve une autorisation d’accès précoce, mais uniquement sous réserve que la souche de SARS-CoV-2 y soit sensible, ce qui exclut les patients atteints par le sous-lignage BA.2 du variant Omicron », précise la HAS.
Cela qui revient, de fait, à exclure quasiment toute prescription du Xevudy, car BA.2 représente désormais l'écrasante majorité des contaminations au coronavirus.
Administré à l'hôpital, Xevudy, qui s'adresse aux personnes récemment infectées par le coronavirus et à risque de forme grave, s'était pourtant révélé l'un des seuls traitements à garder son efficacité face au variant Omicron lors de son arrivée fin 2021. Mais, il s'agissait alors d'une précédente version dominante d'Omicron, BA.1. Depuis, elle a été supplantée par BA.2, contre laquelle Xevudy est donc bien moins efficace.
Dans les rares cas où il pourra être prescrit, « le schéma posologique de Xevudy reste inchangé, à savoir une dose unique de 500 mg, par voie intraveineuse », précise la HAS.
En France, seuls deux autres traitements sont actuellement disponibles pour traiter ou prévenir le Covid.
- Paxlovid, qui, comme Xevudy, est utilisé en traitement curatif et autorisé en accès précoce. Lui est disponible en ville, mais il reste peu donné par les médecins, notamment face à une procédure complexe de prescription. La HAS a toutefois rendu récemment un avis favorable à son remboursement, ce qui devrait faciliter sa prescription en médecine de ville et donc son accès pour les patients.
- Evusheld, qui est utilisé en traitement préventif chez les patients faiblement ou non répondeurs à la vaccination et à risque de forme grave de la maladie. Il est le seul traitement préventif efficace contre le variant Omicron.
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