Praluent (alirocumab) et Repatha (évolocumab) rejoignent la liste des hypocholestérolémiants faisant l’objet d’une procédure spécifique de l’assurance-maladie pour être pris en charge. Cette liste, quittée par Crestor (rosuvastatine) en juin 2018, comprenait jusqu'alors les spécialités Ezetrol (ézétimibe) et Inegy (ézétimibe + simvastatine).
Deux arrêtés au « Journal officiel » parus ce matin soumettent la prescription initiale de Repatha et Praluent, à partir du 15 décembre, à une demande d’accord préalable dans toutes leurs indications thérapeutiques. Les textes précisent que cette demande d’accord préalable s’applique notamment lorsque la prescription est réalisée par des professionnels de santé exerçant dans un établissement de santé et qu’elle est remboursée sur l’enveloppe de soins de ville.
En pratique, le prescripteur devra établir la demande d’accord préalable de manière dématérialisée sur son compte professionnel de santé sécurisé de l’assurance-maladie en utilisant le téléservice « accord préalable médicament ». Mais, dans l’attente de la mise à disposition effective de ce téléservice, il est possible d’utiliser le formulaire papier de demande d’accord préalable et de l’adresser par voie postale au service du contrôle médical placé auprès de l’organisme d’assurance-maladie de l’assuré. Le 3e volet de ce formulaire doit être remis à l’assuré. L’absence de réponse dans un délai de 15 jours à réception de la demande vaut accord de prise en charge. En cas de refus, une décision motivée est notifiée à l’assuré et à son médecin, et mentionne les recours possibles. Le prescripteur doit alors porter la mention « non remboursable » sur la prescription.
À la présentation d’une ordonnance de Repatha ou de Praluent, le pharmacien doit pour sa part vérifier l’accord de prise en charge par le contrôle médical, mentionné soit sur l’attestation de prise en charge, soit sur la prescription issue du téléservice et fournie par l’assuré.
Ces deux spécialités sont des médicaments d’exception dont la prescription initiale doit être réalisée par un médecin spécialiste en cardiologie, endocrinologie, diabète et maladies métaboliques ou médecine interne.
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