« Il n'y a eu aucun enrichissement des médecins. Ils ne doivent pas payer les vaccins car ils ont voulu protéger leurs patients ». Le Dr Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatres français (SNPF), est montée au front cette semaine pour défendre quelque 250 généralistes et pédiatres initialement poursuivis par la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Strasbourg pour des prescriptions jugées non conformes.
Selon le SNPF, la caisse avait réclamé à ces praticiens des « indus » (sans courrier préalable de mise en garde) pour avoir omis de préciser « non remboursable » sur les ordonnances pour un certain nombre de vaccins non pris en charge par l'assurance-maladie (dans les indications où ils ont été prescrits).
Les montants des indus réclamés pouvaient aller « de quelques centaines d'euros jusqu'à des milliers d'euros », affirme la pédiatre de Dijon « Cela concerne plusieurs types de vaccins recommandés mais non remboursés comme les vaccins contre l'hépatite A, les méningocoques A, C, W, Y, la varicelle jusqu'à 12 ans et le rotavirus. Nous avons demandé à la CPAM d'abandonner ces sanctions financières », indique le Dr Virey.
Le site vaccination-info-service.fr précise les conditions de remboursement des vaccins. Certains sont pris en charge à 65 % uniquement pour certaines personnes, par exemple le vaccin contre l'hépatite A pour les patients atteints de mucoviscidose ou de maladie du foie chronique ou encore le vaccin contre la varicelle pour les adolescents de 12 à 18 ans.
Soutenue par la CSMF, la mobilisation locale a payé. La caisse de Strasbourg a décidé d'abandonner les poursuites. « J'ai demandé aussi à la CNAM de prendre des mesures pour réduire les contraintes administratives afin d'éviter que ce type de sanctions ne se reproduisent », explique le Dr Virey.
Le syndicat propose de mettre à la disposition des patients un formulaire type comme pour la grippe lorsque le vaccin est remboursable. « Comme cela, le médecin n'a plus qu'à mettre le nom du vaccin et le patient est remboursé. Quand il n'a pas d'imprimé, il n'y a pas de remboursement. »
Décision de police sanitaire
Exploitation et publicité suspendues pour un patch prétendant soigner de nombreuses maladies
Ça vient de sortir
Orkambi granulés : un nouveau dosage pour les tout-petits
Prévention des IST
Un nouveau préservatif féminin remboursable
La gemmothérapie, une source d'énergie vitale
La force et la pureté du bourgeon frais