LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- En tant qu’inventoriste en pharmacie, quels conseils pouvez-vous donner aux officinaux pour faciliter la gestion des périmés ?
ALBERT DURAND.- La majorité des pharmaciens n’ont pas besoin de nos conseils, la gestion des périmés est davantage de leur ressort que de celui d’un prestataire extérieur. Néanmoins, je pense qu’ils doivent modifier leur pratique lors de la réception de leur commande. Ce n’est plus la règle du first in, first out, autrement dit, premier entré, premier sorti, mais celle du first expired, first out, le premier à périmer, le premier sorti. Il arrive que des produits venant d’être livrés aient une date d’expiration plus courte que d’autres reçus plus tôt.
Quels sont les outils à la disposition des officinaux pour repérer et écarter les périmés ?
Tous, ou presque, sont équipés d’un logiciel informatique qui intègre la gestion des stocks. Il leur est toujours possible de faire une requête pour détecter les références qui n’ont pas tourné depuis un certain temps. Cela leur permet d’effectuer des retours grossistes si la date de péremption est encore éloignée ou de mieux négocier leur prochaine commande. Ils peuvent aussi détecter les références dont la péremption est plus proche, repérer et faire un point sur les produits à faible rotation, etc. Une bonne gestion des périmés repose sur un rangement efficace en amont, l’appui informatique et des méthodes de détection empiriques.
Quelles sont ces méthodes de détection empiriques ?
Certains marquent les produits se périmant dans x mois dans un cahier, d’autres collent des gommettes de différentes couleurs en tête de casier ou de rangement, une signalétique visuelle quelconque qui attire l’attention. À chacun de trouver celle qui lui convient.
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