Les deux vaccins buvables contre la gastroentérite du nourrisson, recommandés par la Haute Autorité de santé en juin 2022, sont désormais pris en charge à 65 % par l’assurance-maladie.
Les vaccins à rotavirus (vivants, buvables) contre la gastroentérite du nourrisson, Rotateq (Laboratoires MSD) et Rotarix (Laboratoires GlaxoSmithKline), sont remboursables à 65 %, selon un arrêté publié au « Journal officiel » du 22 novembre 2022. Le prix de Rotateq a été fixé à 52,16 € et celui de Rotarix à 58,45 € (prix TTC hors honoraire de dispensation). La seule indication ouvrant droit au remboursement de ces vaccins est « l'immunisation active des nourrissons de l'âge de 6 semaines à 24 semaines » pour Rotarix, et « de 6 semaines à 32 semaines » pour Rotateq, « pour la prévention des gastro-entérites dues à une infection à rotavirus ».
La vaccination généralisée des nourrissons contre la gastroentérite, recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS) depuis le mois de juin 2022, va donc pouvoir réellement démarrer avec la publication de la prise en charge de l’assurance-maladie. Rotarix et Rotateq ne sont disponibles que sur ordonnance (liste I). Rotarix, se présente en suspension buvable, 1,5 ml en tube souple et Rotateq en solution buvable, 2 ml en tube.
Rappelons que la vaccination contre les rotavirus avait été introduite en France dans le calendrier vaccinal en 2013, puis elle a été suspendue en 2015 après la survenue d’effets indésirables graves, notamment des invaginations intestinales aiguës.
Mais le 12 juillet 2022, cette vaccination a été réhabilitée par la Haute Autorité de santé, qui recommande maintenant de vacciner « tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois, selon un schéma à deux doses (à 2 et 3 mois de vie) pour le vaccin monovalent (Rotarix) et à trois doses (à 2, 3 et 4 mois de vie) pour le vaccin pentavalent (Rotateq) ». La raison de ce revirement : alors que ces vaccins sont utilisés dans 127 pays dans le monde, dont 28 pays européens, avec un recul de parfois plus de 10 ans, les données en vie réelle confirment leur très bonne efficacité. Ils permettent de prévenir ces gastro-entérites, mais aussi leurs formes graves. Ainsi, « dans les pays ayant atteint une couverture vaccinale supérieure à 80 % chez les nourrissons, la réduction des hospitalisations pour gastro-entérites à rotavirus est importante, variant de 65 à 84 % », précise la HAS. Quant au surrisque d’invagination intestinale aiguë (IIA), il est faible (jusqu’à 6 cas supplémentaires pour 100 000 enfants dans les 7 jours suivant la vaccination). Enfin, lorsqu’elle est prise en charge à temps, l’invagination intestinale se traite facilement et est sans gravité.
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