Comme le prévoyait un arrêté publié le 13 janvier dernier, la durée maximale de renouvellement d'une prescription de médicaments à base de tramadol est désormais limitée à 3 mois au lieu de 12 mois.
Jusqu'à aujourd'hui, les prescriptions pouvaient être de 28 jours renouvelables pendant un an. Depuis ce 15 avril, tout patient qui voudra poursuivre un traitement à base de tramadol administré par voie orale, au-delà d'une période de 12 semaines, aura besoin d'une nouvelle ordonnance. Cette mesure, entérinée par un arrêté publié au « Journal officiel » le 13 janvier, a notamment été prise pour sensibiliser médecins et les patients aux risques liés au tramadol, dont l’utilisation est importante en France. « Le mésusage dont il fait l'objet entraîne des problématiques de dépendance, d’abus et de sevrage, même sur une utilisation de courte durée et même chez des patients qui ne sont pas à risque », rappelait alors un cadre de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Un rapport de l'ANSM, présenté en février 2019, avait notamment relevé une augmentation des hospitalisations de 167 % entre 2000 et 2017 et une hausse des décès de 146 % entre 2000 et 2014, à cause du mésusage des antalgiques opioïdes, et plus particulièrement du tramadol. La décision de l'ANSM de limiter la durée de prescription fera l'objet d'une évaluation. Selon les résultats observés, l’ANSM pourrait mettre en œuvre des actions complémentaires.
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