LES SYNDICATS d’officinaux et l’assurance-maladie souhaitent redonner du souffle à la substitution. Au-delà d’une application plus stricte du dispositif « tiers payant contre générique » (« le Quotidien » du 9 juillet), les deux parties tablent également sur un accord avec les médecins, prévoyant notamment davantage de prescriptions dans le répertoire et une utilisation raisonnée de la mention « non substituables » (NS). Les discussions ont commencé sur un mode « constructif », indique l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui espère un accord « d’ici à la fin de l’été ». Un projet attendu par de nombreux confrères, qui ont à faire face à des situations tendues sur le terrain.
C’est le cas de cette consœur parisienne qui s’est retrouvée convoquée devant le conseil de l’Ordre à la suite de la délivrance d’un générique de Clamoxyl 250 mg, alors que l’ordonnance du pédiatre portait la mention NS. En fait, nous explique Anne-Marie Oury-Biannic, « n’ayant plus le princeps en rayon, je décide de m’autoriser la délivrance de l’autogénérique en toute quiétude et en mon âme et conscience de façon à traiter l’enfant au plus vite ». Mais la mère porte plainte auprès de l’Ordre. Lors de la séance de conciliation, la cliente est représentée par son père, médecin généraliste, qui, selon la titulaire parisienne, « se déclare furieusement contre les génériques, refuse toute conciliation et signale vouloir aller jusqu’au bout de la plainte ».
Une mésaventure qui illustre bien la nécessité de trouver d’urgence un terrain d’entente entre les médecins et les pharmaciens.
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