Un marché en quête d’un nouvel élan

Publié le 06/01/2014

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« La mesure du tiers payant contre générique est d’une redoutable efficacité. » Cette phrase aura été répétée par tous les acteurs de l’officine. Même si une telle mesure avait de forte chance d’influencer rapidement la consommation de génériques, son application immédiate a surpris tout le monde. Et en premier lieu les génériqueurs eux-mêmes, qui se sont parfois retrouvés à cours de stock pour répondre à la demande exponentielle.

Ainsi en 2012, année de la Convention et donc de la généralisation de la mesure tiers payant contre génériques, le marché bondit de 9,5 % en volume. Après une telle progression, difficile de faire mieux en 2013 : le marché génériques stagne. Et selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, « le ralentissement du processus de négociation conventionnelle » n’y serait pas étranger. Si en 2012, le pourcentage des génériques sur le chiffre d’affaires des pharmacies atteint les 25 %, il est retombé à 20 % début 2013. Le président du GEMME, Pascal Brière, note lui aussi que les effets de la mesure tiers payant contre générique se sont aujourd’hui tassés. Pour redonner de l’élan au marché, il estime nécessaire de « contraindre le corps médical à adopter une prescription efficiente ». Le président du Comité économique des produits de santé (CEPS), Dominique Giorgi, le rejoint, soulignant de son côté que « la part de la prescription dans le répertoire reste insuffisante. Les génériques en France représentent 16 % du marché du médicament en valeur et 1/4 des boîtes dispensées ». Ce n’est pas faute de travailler à l’atteinte des objectifs génériques du côté des pharmaciens. Les avenants publiés le 15 novembre dernier ont fixé cet objectif à 85 % sur la base du répertoire de référence au 30 juin 2012. À la clé, un avantage non négligeable : la possibilité de doubler sa prime (rémunération sur objectif de santé publique – ROSP), d’environ 3 300 euros en moyenne l’an passé à près de 6 000 euros cette année. Une prime qui devrait, a priori, être versée au cours du premier trimestre 2014.

› M. M.