Une enquête BVA, menée pour France Assos Santé, révèle que 25 % des Français se sont déjà vus refuser la délivrance d’un médicament ou d’un vaccin en raison d’une rupture d’approvisionnement. Ce taux monte à 31 % pour les patients en ALD.
Un Français sur quatre, voire un Français sur trois dans le cas des patients en affection longue durée (ALD), déclare avoir déjà été victime d’une pénurie de médicaments et/ou de vaccins. Dans près de la moitié des cas, cette situation a compromis le suivi de leur traitement. Cette expérience a été perçue comme anxiogène par 21 % de ces patients, et même par 41 % des personnes en ALD.
Cet état des lieux de l’impact des pénuries de médicaments et de vaccins sur la population émane d’une enquête effectuée par BVA* pour France Assos Santé. Cette entité, qui regroupe 80 associations d’usagers de la santé, souligne les conséquences néfastes de ces ruptures d’approvisionnement : augmentation des symptômes dans 14 % des cas, erreurs dans la prise de médicaments donnés en substitution (4 %) et même hospitalisation nécessaire pour 1 personne sur 20 (4 % en population générale, 5 % pour les personnes en ALD).
Les pénuries déclarées par les patients concernent les vaccins dans plus d’un cas sur trois et les médicaments contre l’hypertension (13 %). Ce dernier taux passe « à 18 % pour les personnes ayant une ALD, qui sont aussi 17 % à avoir manqué de traitements contre des maladies neurologiques », relève France Assos Santé.
Le pharmacien est en première ligne lorsqu’il s’agit d’informer le patient. Il est en effet identifié par 34 % des patients comme leur interlocuteur principal, 33 % se disant informés par leur médecin. Cette position de l'officinal est encore plus essentielle quand le patient est en ALD : 40 % d'entre eux sont mis au courant de la pénurie de médicaments par leur pharmacien d’officine et seulement 25 % par leur médecin.
Signe que le pharmacien détient un rôle pivot, c’est grâce à son intervention que le traitement n’est pas impacté en cas de rupture d’approvisionnement. En effet, 38 % (42 % pour les patients en ALD) des répondants déclarent que le pharmacien leur a proposé un autre traitement, et un quart a trouvé le médicament ou le vaccin dans une autre officine.
* Enquête réalisée par BVA, du 29 novembre au 1er décembre 2018, auprès d'un échantillon de 955 répondants, dont 243 patients en ALD.
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