Contrairement à une idée reçue, la France se situe dans la moyenne des pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) en ce qui concerne les dépenses de médicament : 596 euros par an et par habitant (contre 515 en moyenne pour les 34 pays membres), selon un rapport de cette organisation*.
Autre enseignement : la prise en charge des dépenses en produits pharmaceutiques est l’une des meilleures du monde. Le reste à charge atteint 17 % du prix du médicament pour le patient, contre 37 % en moyenne dans les autres pays. Seul le Luxembourg fait mieux, avec un reste à charge de 13 %.
Il faut dire que les Français sont les mieux couverts : 95 % d’entre eux disposent d’une assurance complémentaire santé. Enfin, les Français comptent parmi les mieux approvisionnés, avec 106 pharmaciens pour 100 000 habitants (8e rang) contre 80 en moyenne dans les autres pays recensés, et 34 pharmacies pour 100 000 habitants (7e rang), contre 25,1 pharmacies en moyenne.
Toujours parmi les idées reçues à battre en brèche, les Français ne se situent pas parmi les plus gros consommateurs d’antidépresseurs. La France se range même, avec 50 doses quotidiennes pour 1 000 habitants, bien en deçà de la moyenne (58 doses), loin derrière l’Australie (96 doses) et l’Islande (115 doses). De plus, la consommation a tendance à augmenter moins vite.
Elle est en hausse de 20 % en treize ans contre une croissance moyenne générale de 100 %. La consommation d’anticholestérols et de médicaments contre l’hypertension reste également inférieure à la majorité des pays étudiés. Elle atteint respectivement 92 (95 pour la moyenne de l’OCDE) et 266 (318) doses quotidiennes pour 1 000 habitants.
En revanche, l’Hexagone se place au onzième rang des plus gros consommateurs d’antidiabétiques, avec 66 doses (62 en moyenne de l’OCDE) quotidiennes pour 1 000 habitants.
Des progrès sont par ailleurs à effectuer dans ses performances en matière de substitution générique. Car, même si la France fait mieux que la Suisse, l’Italie, la Grève, le Japon, l’Irlande et le Luxembourg, la part du marché pharmaceutique qu’elle accorde aux génériques n’atteint que 16 % en valeur et 30 % en volume, contre une moyenne de 24 % en valeur et 48 % en volume pour l’ensemble des pays de l’OCDE.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %