Pour l’heure, le cadre juridique* pour mettre en œuvre cette substitution est simpliste et soulève bien des questions. Comment le pharmacien saura-t-il que la prescription d’un médicament biologique de référence correspond à une initiation de traitement ? Comment informera-t-il le prescripteur ? Des incitations financières (un forfait par exemple) seront-elles accordées aux pharmaciens pour qu’ils s’engagent dans un acte contraignant et chronophage ? Faudra-il un dispositif « tiers payant contre biosimilaire » pour encourager les patients à accepter cette substitution ? Claude Le Pen ne répond pas à ces questions, mais il s’interroge sur le choix des pouvoirs publics. Pour lui, « le biosimilaire reste un produit de prescription et non un simple produit de substitution officinale ». Compte tenu de la gravité des pathologies auxquelles ces médicaments sont généralement destinés, comme le cancer ou les maladies auto-immunes, l’engagement du prescripteur lui semble un élément important de la crédibilisation du biosimilaire. La substitution officinale ne lui semble pas non plus « le seul ni nécessairement le meilleur moyen de contribuer au développement des biosimilaires… Des bénéfices substantiels peuvent être obtenus par le biais d’un processus concurrentiel efficace et peu coûteux ».
Une fausse bonne idée ?
Publié le 14/04/2014
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*Article 47 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2014.
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3085
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