L'agence du médicament a dressé le bilan de pharmacovigilance des vaccins Covid depuis le début de la campagne vaccinale, en décembre 2020.
Il y a près d'un an, le 27 décembre, la campagne de vaccination contre le Covid-19 démarrait en France. Alors que 52 millions de personnes ont désormais reçu un schéma vaccinal complet, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a présenté hier le bilan des effets indésirables des vaccins Covid répertoriés sur l'ensemble de la période.
Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale de l'ANSM, a fait état devant la commission des affaires sociales du Sénat de 110 000 déclarations, soit plus du double par rapport aux années antérieures à la pandémie. Autre élément propre à la crise sanitaire : alors qu'en période hors Covid, seulement 10 % des déclarations émanent des patients, ce taux passe à 40 %, voire à 60 %, pour les vaccins anti-Covid. Toutefois, 76 % des effets secondaires sont considérés comme « non graves », insiste l'ANSM.
Les signalements d'effets indésirables ont été détaillés vaccin par vaccin. Ainsi, Comirnaty (Pfizer-BioNTech) a fait l'objet de 68 000 signalements d’effets indésirables sur 80 millions d’injections, Spikevax (Moderna) de 15 000 cas sur 11 millions d’injections, Vaxzevria (AstraZeneca) de 27 000 cas sur 8 millions d’injections et enfin, le vaccin Janssen de 1 000 effets indésirables pour 1 million d’injections.
L'ANSM a rappelé que le caractère de gravité en pharmacovigilance répond à des critères bien précis : hospitalisation, mise en jeu du pronostic vital… Cependant, les signalements n'échappent pas au critère de subjectivité d'un professionnel de santé. Ainsi, des céphalées ou une fièvre ont pu entrer, pour certains, dans la catégorie des effets secondaires graves. Céline Mounier, directrice de la surveillance de l'ANSM, souligne que les effets indésirables remontés par les patients et les professionnels de santé se manifestent très majoritairement sous forme de syndrome pseudo-grippal, « avec quelques cas d’hypertension artérielle pour le vaccin de Pfizer et de myocardites pour celui de Moderna ». Au total, moins de 500 cas de myocardites ont été répertoriés. L’ANSM a par ailleurs fait état de 64 cas de thromboses rares atypiques après injection du vaccin AstraZeneca. Toutefois, rappelle Christelle Ratignier-Carbonneil, « chez les plus de 55 ans, le risque de thrombose grave est toujours présent, mais moins que le risque de contracter une forme mortelle du Covid-19 ».
Autre effet indésirable plus inédit : des troubles menstruels, et notamment des perturbations de cycle en lien avec les vaccins Pfizer et Moderna, ont fait l'objet de quelques centaines de signalements. Mais « ces troubles sont résolutifs et la plupart du temps de très courte durée », rassure la directrice générale de l’ANSM.
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