Quelles sont les officines qui ont le plus de chance de voir des ordonnances hospitalières avec des biosimilaires ?
Probablement peu si on étudie les candidats retenus pour cette expérimentation. La publication* de la liste des services hospitaliers sélectionnés permet de dresser une première cartographie de la situation.
Premier constat, si vous êtes à proximité d’un centre hospitalier public (CHU ou quelques CHR), vous devriez être concernés par la dispensation d’insuline glargine ou d’anti TNF alpha. En effet, sur les 45 dossiers retenus, 40 (89 %) sont des établissements publics d’envergure.
Autre constat, les candidats retenus ne sont pas répartis de manière homogène sur le territoire. Ainsi, si vous exercez dans le Grand Est ou dans les Hauts-de-France, vous ne devriez pas voir d’ordonnance hospitalière avec le biosimilaire de l’insuline Glargine. Aucun établissement n’est concerné par la promotion de cette molécule. En revanche, les officines implantées en Auvergne-Rhône-Alpes seront plus impliquées. Dans cette région, six structures de santé ont été retenues.
Avec la même approche, les pharmacies installées dans le Centre-Val de Loire ne seront pas concernées par la dispensation du biosimilaire de l’étanercept. À l'opposé, les officines situées en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie devraient ressentir le basculement des prescriptions vers le biosimilaire. Plusieurs établissements ont été retenus dans ces régions.
Les officines « oubliées »
Mais rassurons quand même les officines « oubliées » de ce projet expérimental. Les autres établissements de santé vont quand même devoir participer à la promotion des biosimilaires commercialisés.
Le nouveau Contrat d’amélioration de la qualité et de l’efficience des soins (CAQES) prend en compte cet objectif. Ainsi, les structures doivent mettre en place des actions de sensibilisation et d’incitation à la prescription. Des objectifs chiffrés sont attendus, notamment pour les prescriptions hospitalières exécutées en ville.
Pour tous les acteurs concernés par ce défi, il reste maintenant à attendre les premières données de l’assurance-maladie. Par le passé, le déploiement des médicaments génériques avait été largement soutenu par les pharmaciens de ville. L’option hospitalière sera-t-elle gagnante cette fois-ci ?
*Appel à projets nationaux, mise à jour le 18.02.19 : https://solidarites-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/par…
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