L’avantage de la cohorte French Covid est d’avoir été mise en place très tôt, dès le 27 janvier 2020. Les critères d’inclusion : avoir été testé positif avec un test à prélèvement nasopharyngé et avoir nécessité une hospitalisation. À fin novembre 2020, elle comptait 4 300 patients et les inclusions ont été stoppées (elles ont repris récemment pour inclure des patients infectés par les variants du SARS-CoV-2). Les premiers résultats, publiés lundi, concernent les patients inclus jusqu’au 10 avril 2020, le but étant d’avoir les résultats du suivi médical à trois mois et six mois après l’infection. Soit, des données détaillées sur 1 137 participants et recueillis par les médecins lors de consultations de suivi.
« L’âge médian est de 61 ans, 37 % sont des femmes et 30 % ont été admis en réanimation. La plupart d’entre eux présentent des comorbidités à risque de Covid grave : 38 % sont hypertendus, 7 % présentent une insuffisance rénale, 28 % sont obèses, 20 % sont diabétiques et 42 % cumulent au moins deux comorbidités », souligne le Pr Jade Ghosn, coordinateur de la cohorte, PU-PH université de Paris et professeur au sein du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Bichat-Claude-Bernard AP-HP.
Un lien avec la sévérité de la maladie
Sur les dix symptômes ciblés par l’étude, 62 % des patients en présentent au moins trois lors de leur hospitalisation, une proportion qui se réduit à 27 % 3 mois plus tard, puis à 24 % à 6 mois. Mais ils sont encore 42 % à présenter un à deux symptômes à 3 mois et 36 % à 6 mois. En bref, 60 % des patients présentent encore au moins un symptôme lors de la consultation de suivi à 6 mois, principalement de la fatigue, un essoufflement, des douleurs articulaires ou musculaires.
« La persistance des symptômes se retrouve davantage chez les femmes, chez les patients qui ont présenté au moins trois symptômes lors de leur hospitalisation et chez ceux qui ont été admis en soins critiques. Ils sont donc associés à la sévérité initiale de la maladie », note le Pr Ghosn. Les chercheurs remarquent également que, si les hommes sont plus à risque de faire des formes graves, les femmes semblent plus à risque de souffrir de symptômes persistants dans la durée. Et qui peuvent être invalidants puisque 29 % des patients actifs n’ont pas pu reprendre le travail après 6 mois. L’étude se poursuit pour connaître l’évolution des symptômes persistants à 12 et à 18 mois.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %